Au-delà des images les plus médiatisées de bombardements, de destructions, de cadavres et de blessés, au-delà des chiffres qui anonymisent des humains tués sans défense, la Palestine est une réalité beaucoup plus complexe où la résistance est multidimensionnelle. C'est ce qui rend fous les Netanyahou et autres compères génocidaires, incapables de comprendre cet attachement des Palestiniens à une cause qui n'est pas constituée uniquement d'un territoire à conquérir ou à évacuer. « La liberté ou la mort ! » C'est une expression universelle qui va bien au-delà de toutes les frontières, brodée par les révolutionnaires Crétois sur leur drapeau, et dont Nikos Kazantzakis a fait le titre de l'une des ses œuvres la plus célèbre. Aujourd'hui, le gouvernement sioniste d'extrême droite dans l'Etat d'Israël mène une guerre génocidaire au vu et au su du monde entier, en recourant à toutes les méthodes d'extermination qu'a connues l'humanité. Lire aussi | Sur instructions royales, le Maroc envoie une aide humanitaire supplémentaire à Gaza Le génocide en cours à Gaza est la quintessence des méthodes utilisées dans toutes les guerres coloniales : bombardements massifs et aveugles, destruction de toutes les infrastructures de base, en particulier les services de santé, assassinat ciblé des médecins, des professionnels de santé et des journalistes qui tentent de rendre visibles ce processus meurtrier, programmation de la faim et de la soif, pollution de l'eau et de l'air, dé-fertilisation de la terre pour la rendre incultivable et improductive (...). Face à ce processus de destruction totale, en fait bien antérieur au 7 octobre 2023, les Palestiniens, bien que désarmés, encerclés, emprisonnés dans leur espace, se sont familiarisés avec ces méthodes criminelles, voire avec la mort qu'elles et ils ne craignent plus. Avec presque rien, ils ont appris à se nourrir, et surtout à rester solidaires et à partager même dans la misère extrême. Un bout de pain ou une cuillère de riz ? Elle ira d'abord aux enfants, aux femmes enceintes ou qui allaitent, et aux personnes âgées. Les enfants sont des cibles prioritaires des génocidaires. Lire aussi |Palestine: entre victoires diplomatiques et guerre génocidaire Ces derniers savent bien que leurs crimes sont ineffaçables de la mémoire collective et surtout de celle des enfants. Les images de ces crimes, imprescriptibles pénalement, sont transmissibles de génération en génération et sont susceptibles de perpétuer la haine et la vengeance et donc d'alimenter de nouveaux conflits. A moins de mettre fin à l'impunité en réhabilitant la justice internationale, actuellement piétinée par les puissants, et à leur tête les Etats Unis d'Amérique, principal allié et fournisseur d'armes de l'entité sioniste. Face aux ruines, des enfants se regroupent, dessinent, chantent, apprennent à lire et à écrire, malgré les tiraillements de la faim, le manque d'eau potable, la peur qui s'est durablement installée dans leurs petites têtes. Car, au fond de leurs yeux, une étincelle persiste, celle de l'espoir, celle de l'immortalité de la cause et de la vérité, étincelle prête à incendier le monde de paix et d'amour fraternel. C'est par crainte de cette vérité que les journalistes sont les premières cibles de par leurs actes consistant à collecter des images, des témoignages, des paroles, à documenter patiemment, à laisser des traces ineffaçables, inscrites dans le « marbre du temps ». Lire aussi | Gaza: là où l'espoir peut renaitre Le gouvernement sioniste d'extrême droite est arrivé à un stade jamais atteint par l'humanité dans son processus de négation absolue d'un groupe d'êtres humains perçu comme une « menace existentielle ». A travers la défaite du mouvement Hamas, que le gouvernement Netanyahou a appuyé et financé pour mieux diviser et affaiblir le mouvement de libération de la Palestine dans son ensemble, ce qui est visé c'est la destruction de tout espoir de paix pouvant mener vers l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple Palestinien et à la création d'un Etat Palestinien, indépendant et souverain, ou à l'instauration d'un Etat binational où juifs et non juifs pourraient vivre côte à côte, en tant qu'êtres humains différents mais égaux, en tant que citoyens ayant les mêmes obligations et les mêmes droits. L'objectif de B. Netanyahou et son équipe est de nature politico-militaire, c'est-à-dire la destruction totale et la pérennisation d'une situation conflictuelle permanente dans toute la région, avec une insécurité tout aussi permanente, poussant les Etats pétroliers riches et solvables à consacrer constamment une partie de leurs ressources à l'achat d'armement auprès des « marchands de la mort », au lieu de consacrer les ressources à l'amélioration des conditions de vie de leurs populations. Le vote de la Knesset en faveur de l'annexion de la Cisjordanie est un prélude à cette situation de ni guerre ni paix, contrôlée par Israël en tant que puissance régionale hégémonique. Lire aussi | Palestine: des juifs contre le sionisme Néanmoins, nombreux sont les juifs et descendants de juifs, en Israël et dans le monde, opposés à ce projet et qui résistent à la manipulation idéologique par le gouvernement suprématiste de l'Etat d'Israël. Ceux-ci ont pris conscience de la réalité du processus génocidaire en cours. Ils refusent que le génocide soit commis en leur nom. Leurs résistances rejoignent le grand élan de solidarité internationale pour le peuple Palestinien pour s'inscrire dans une perspective universelle et dans une alternative totalement opposée, celle de la paix, une paix juste qui se nourrit non pas de cadavres et d'impunité, mais de sacrifices réciproques et de réconciliation solide, constructive de liens fraternels, et définitive.