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Biologie de la Conservation en Afrique: Aboutir à un nouvel accord africain sur le climat
Publié dans L'opinion le 16 - 08 - 2016

A l'approche de la COP22 prévue a pour le mois de novembre prochain à Marrakech, la société civile marocaine et les institutionnels concernés par cet évènement planétaire dont les Universités et les facultés qui en dépendent se mobilise pour réussir ensemble cette rencontre internationale au Maroc pays de tous les défis.
Dans ce cadre, la faculté des sciences relevant de l'Université Chouaib Doukkali d'El Jadida organise le 3ème Congres Africain de Biologie de la Conservation du 1er au 8 septembre prochain. Pour plus de détail sur ce rendez-vous scientifique africain, nous avons invité Pr Rguibi Idrissi Hamid membre du comité d'organisation du Congrès et enseignant de formation universitaire supérieure en Génie d'Ecologie titulaire d'un PhD à l'Université Karl Von Ossietzky en Allemagne depuis 2002 et d'un PhD en Biologie de la conservation à Université de Barcelona en 2007 et qui est de nos jours Enseignant chercheur à La faculté des Sciences d'El Jadida et Général Chair ACCB 2016- COP22 qui a bien nous accorder cette interview pour rapprocher nos lecteurs (ces) des tenant et aboutissant de la rencontre.
L'Opinion : Pourquoi un congrès africain pour la conservation et dans quels objectifs ?
Pr Rguibi Idrissi Hamid : Les changements climatiques, la désertification, la sécheresse et la perte de la diversité biologique sont autant de problèmes auxquels le continent africain est confronté. D'un autre coté, alors que la biodiversité, connait un déclin important et continu depuis la fin du 2ème millénaire, les nouvelles méthodologies et technologies dédiés aux efforts de conservation sont autant d'outils innovants qui peuvent permettre aux décideurs et gestionnaires d'atténuer l'érosion et aussi d'explorer les impacts potentiels et les différentes opportunités de développement socio-économique. L'idée est de faire connaitre ces outils et méthodologies et de les mettre à disposition de la communauté scientifique africaine. Nous allons présenter un état des lieux de la recherche sur les composantes de la biologie de la conservation en Afrique face aux changements climatiques et identifier les enjeux en lien avec les attentes des acteurs locaux. Aussi, en tant que pré-étape à la cop22, notre congrès est une occasion pour faire un premier constat qui permettra d'aboutir à un nouvel accord africain sur le climat, universel, durable et applicable à tous les pays africains. C'est une parfaite occasion pour fournir des éléments de réflexion sur l'enjeu de la biodiversité pendant la COP 22 surtout que notre troisième édition du congrès africain pour la conservation accueillera des délégations venues de plus de 36 pays dans les 5 continents. Enfin, cette troisième édition sera un prélude à la création de la première école en Afrique, dédiée aux effets du changement climatique. Un atelier est programmée le 4, 5, et 6 septembre ; (60 intervenants du monde entier) pour étudier les différents aspects relatifs à la maquette, le concept, la localisation...
L'Opinion : Qu'en est-il de la biodiversité marocaine ?
Pr Rguibi Idrissi Hamid : Le Maroc est situé à l'angle nord-ouest de l'Afrique entre 21° et 36° parallèle nord et entre le 1er et le 17ième degré de longitude ouest. Il est à la rencontre de grands ensembles très distincts: la mer Méditerranée au nord, l'Océan Atlantique à l'ouest et au nord-ouest et le front désertique du Sahara au sud-est. Cette position géographique particulière confère au Maroc une gamme remarquable de bioclimats très variés allant de l'humide et du subhumide au saharien et désertique en passant par l'aride, le semi-aride et le climat de haute montagne dans le Rif, le Moyen et le Haut Atlas par rapport à l'Afrique subsaharienne. Cette situation géographique privilégiée du Maroc entre l'Europe et l'Afrique et entre la Méditerranée et l'Atlantique, et le mélange et brassage entre la faune éthiopienne et européenne ont en fait une région singulière, à plus d'un titre, et plus particulièrement sur le plan de la biodiversité. Autant de caractéristiques abiotiques, biotiques et écologiques particulières qui ont permis la mise en place et l'épanouissement d'une flore et d'une faune très diversifiées et, pour une bonne partie, endémiques. Le Maroc est considéré parmi les pays les plus riches en diversité biologique en Méditerranée. La variété bioclimatique et la large gamme de milieux naturels rencontrés favorisent le développement d'une flore riche estimée à 4 700 espèces, dont 537 endémiques. D'un autre côté, la faune marocaine est très diversifiée et comprend 106 espèces de mammifères, et 326 espèces d'oiseaux et plus de 15 300 espèces d'invertébrés terrestres. La faune marine est à son tour très diversifiée et compte plus de 7100 espèces. Ce patrimoine naturel qui joue un rôle écologique de premier plan constitue aussi l'une des principales bases du développement socio-économique du pays.
L'Opinion : Quels sont les principaux thèmes à débattre retenus pour cette 3ème édition du congrès africain ?
Pr Rguibi Idrissi Hamid : Lors de cette édition, nous avons retenus 18 axes liés aux thématiques générales du congrès, à savoir : Biologie de la conservation en Afrique, les défis de la mondialisation et changements climatiques. Il y'aura aussi 5 ateliers de formation, 7 cours magistraux, et 3 tables rondes.
L'Opinion : Votre dernier mot ?
Pr Rguibi Idrissi Hamid : Je veux citer une partie du discours de Sa Majesté le Roi Mohamed VI lors du sommet mondiale sur le développement durable : « Mon pays s'est employé à relever les défis posés par les effets néfastes des changements climatiques, de la sécheresse et de la désertification, mettant en œuvre, à cet effet, un plan national ambitieux et réaliste fondé sur une approche démocratique et participative et des programmes d'action voués à la protection de l'environnement et de la biodiversité ». Je souhaite ajouter que cette phrase, est à elle seule est une feuille de route pour tout les parties prenantes qui interviennent dans les domaines liés à la biodiversité. C'est notre responsabilité de faire de notre mieux pour atteindre les objectifs de la vision de sa majesté. La troisième édition de ce congrès sera justement une de ces opportunités constructives qui permettra de sortir avec des décisions communes, de signer des conventions de partenariat entre des universités marocaines (avec à leur tête l'université Chouaïb Doukkali) et des universités subsahariennes (Cameroun, Kenya, Tanzania, Afrique du sud, cote d'ivoire...). Ce sera aussi l'occasion pour officialiser le partenariat tripartite qui liera l'université Chouaïb Doukkali, la société de la biologie de conservation de Washington et le ministère délégué chargé de l'environnement en la personne de Mme Hakima Lhaité.


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