La mise en œuvre du « free roaming » dans l'espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) sera effectif à partir du 31 mars prochain dans les sept pays signataires de la Convention d'Abidjan, a annoncé, mardi à Dakar, le directeur général de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes au Sénégal, Abdou Karim Sall. « Nous voulons faire de l'Afrique un seul réseau de communication, et pour cela nous allons démarrer le 31 mars la mise en œuvre du +free roaming+ dans l'espace africain et tous les pays signataires de ce protocole vont appliquer les tarifs qui y figurent'', a-t-il dit à l'occasion de la signature d'un protocole d'accord sur les principes de base pour la mise en œuvre du « free roaming » entre le Sénégal et le Togo. Ce dernier est le 7éme pays ouest-africain à avoir officialisé son adhésion à la Convention d'Abidjan sur le « free roaming », après le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la Guinée Conakry, le Mali, le Burkina Faso et la Sierra Leone. Selon M. Sall, ce protocole va permettre de faire baisser, de manière significative, le coût du roaming pour les personnes qui se déplacent dans l'espace CEDEAO, ajoutant que « nos citoyens se déplacent de la manière la plus libre possible, et après cela, il faudrait leur permettre de bénéficier des mêmes conditions que quand ils sont dans leurs pays. Ils vont communiquer sans payer de surtaxes et émettre des appels comme s'ils étaient chez eux''. Le projet « free roaming » est piloté par le Sénégal, a-t-il rappelé, soulignant que c'est pour cette raison que la délégation togolaise est venue au Sénégal. Le DG de l'ARTP précise que le projet ne concerne, pour l'instant, que le téléphone basique. Les pays concernés pourraient peut-être plus tard voir ce qu'il y a lieu de faire dans le domaine de l'internet. « Nous allons continuer à accueillir d'autres pays qui voudront intégrer le projet », a-t-il dit. Le ministre sénégalais des Postes et des Télécommunications, Yaya Abdoul Kane, a rappelé que cette initiative résulte d'une directive des chefs d'Etat africains prônant une suppression des taxes pour faciliter la communication entre les pays, estimant que « ce protocole va renforcer la coopération entre les pays, car il nous faut harmoniser nos politiques et travailler ensemble, d'autant plus que les TIC constituent, aujourd'hui, une opportunité ».