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Chasser les mauvais esprits qui hantent encore le continent Le retour du Maroc à l'Union Africaine annonce un temps nouveau
Publié dans L'opinion le 25 - 01 - 2017


Une quarantaine de pays africains
soutiennent le retour du
Maroc au sein de l'Organisation
panafricaine dans une dynamique
politique qui dépasse la simple adhésion
institutionnelle. Une profonde
mutation géopolitique annoncée qui
donne des cauchemars aux tenants
de l'ordre continental statique actuel,
où les postures idéologiques inefficientes
et d'un autre âge priment sur
les intérêts concrets et urgents des
peuples africains. Dans cinq jours, à
Addis-Abeba, l'Afrique post-indépendance,
engluée dans ses interminables
conflits internes et ses contradictions,
devrait commencer à laisser place à
une Afrique plus décomplexée envers
son passé de soumission coloniale et
les problèmes qu'elle en a hérité et
résolument tournée vers un avenir qui
s'annonce radieux grâce à l'énorme
potentiel de développement de ses
nations.
Le prétexte polisarien invoqué
par les adversaires géopolitiques
du Maroc pour contrer sa demande
d'adhésion à l'Union Africaine peine à
masquer la réalité : la plupart des pays
africains ne reconnaissent pas la république
fantoche, même s'ils siègent à ses
côtés au sein de l'Organisation panafricaine,
et il n'est jamais venu à l'idée de
personne de leur en faire le reproche ou
de les accuser de menacer, de la sorte,
l'unité des rangs. La véritable inquiétude
des opposants du Maroc serait que
la réalité de l'exercice du Royaume de sa
pleine souveraineté sur ses régions du
Sud ne vienne anéantir l'illusion d'une
entité étatique polisarienne totalement
fictive et rappeler qu'elle ne compte pas
parmi les Etats membres de l'Organisation
des Nations Unies.
Il est intéressant de noter qu'à l'exception
de l'Algérie, pays d'Afrique du
Nord dont les dirigeants ont maintes
fois prouvé leur manque de vision géopolitique
prospective, les quatre autres
pays africains à se montrer franchement
hostiles au Maroc sont l'Afrique
du Sud, la Namibie, le Mozambique et
l'Angola. Tous ces pays sont situés dans
la partie australe du continent. Il est
tout aussi important de souligner que
la Namibie a été sous occupation de
l'Afrique du Sud du régime de l'apartheid
pendant plus d'un demi-siècle et
que cette dernière est également militairement
intervenue en Angola et a
soutenu une guérilla au Mozambique,
dans les années 70 et 80 du siècle passé.
A la lourdeur de cette histoire régionale
de champ de bataille sanglant parmi
ceux de la guerre froide, s'ajoute celle,
idéologique, héritée des mouvements
progressistes qui s'épanouissaient dans
la région. La politique de développement
socioéconomique appliquée par
le Maroc depuis l'intronisation de SM
le Roi se distingue, de manière évidente,
de celle en cours jusqu'à présent dans
les pays de l'axe Prétoria-Alger, où
les tenants des régimes politiques exploitent
jusqu'à l'usure la légitimité découlant
de la résistance à l'oppression
coloniale, pendant que corruption et
népotisme gangrènent leurs sociétés et
privent leurs populations de toute perspective
de développement. Maintenant
que le Maroc s'affirme comme modèle
pour les autres pays du continent et
leur propose un partenariat Sud-Sud
gagnant-gagnant, son adhésion à
l'Union Africaine pose aux pays de
l'axe Prétoria-Alger un grave problème
de leadership, puisque le Royaume en a
modifié les principes mêmes à l'échelle
du continent. C'est le duel entre une
conception de l'Afrique mue par le
pragmatisme, axée sur le développement
socioéconomique et tournée vers
le futur et une approche qui consiste à
garder le regard fixé sur le rétroviseur
tout en palabrant à l'infini sur une prétendue
lutte anti-impérialiste, dont la
« grandeur » n'arrive toutefois pas à
subvenir aux besoins des populations et
répondre à leurs attentes de bien-être.
L'Afrique est un continent jeune et sa
jeunesse ne peut se rassasier ni ne veut
se contenter d'un populisme qui n'enrichit
que ceux qui en font leur fonds
de commerce. Ses résultats en termes
de progrès économique et social sont
aussi fictifs que l'entité pseudo-étatique
polisarienne qui siège comme un
spectre à l'UA. Il est plus que temps de
chasser les mauvais esprits qui hantent
l'Afrique, dilapident ses richesses naturelles
et étouffent son potentiel de développement,
outre les menaces qu'ils
font peser sur sa sécurité. Et le Maroc
compte bien apporter une nouvelle
dynamique à une Organisation panafricaine
qui a, jusqu'à présent, surtout
brillé par son incapacité à apporter la
moindre solution concertée aux maux
qui affaiblissent l'Afrique et entravent
son envol dans le monde multipolaire
en devenir. A l'aube d'une nouvelle
ère où la Chine étend progressivement
mais hardiment sa nouvelle Route de la
soie jusqu'à atteindre la Méditerranée
et où la Russie affiche ses ambitions
eurasiatiques, le Maroc se veut jouer
le rôle de plaque tournante entre une
Afrique jeune et riche en opportunités,
mais pauvre en moyens de les fructifier,
et une Europe vieillissante et à bout de
souffle économique, mais néanmoins
dotée de capacités industrielles et technologiques
dont le continent africain a
rudement besoin.
Plus qu'une simple adhésion à l'Union
Africaine, le retour du Maroc au sein de
sa famille institutionnelle continentale
marque un tournant géopolitique majeur
qui annonce le début du temps de
l'Afrique sur la scène mondiale.


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