L'Association des barreaux du Maroc a rejeté en bloc le projet de réforme de la profession d'avocat tel que proposé par le ministère de la Justice. Le contenu texte est jugé contraire aux conclusions des discussions menées par les deux parties. Détails. Après une brève accalmie, la tension remonte entre les avocats et le ministère de tutelle. À l'issue d'une réunion tenue, mardi, en urgence, l'Association des barreaux du Maroc a ouvertement rejeté le projet de loi 23-66 relatif à la réforme de la profession. Dans un communiqué au ton musclé, l'association fait état d'un texte dangereux qui porte atteinte à l'indépendance de la profession. L'ABAM accuse indirectement le ministre de tutelle de ne pas tenir ses engagements sous prétexte que la copie du projet de loi ne reflète nullement la teneur des consultations menées avec les représentants de la profession. L'association rappelle que les négociations ont été entamées grâce à une médiation parlementaire et que les parties prenantes se sont engagées à respecter l'approche consultative pour régler ce dossier. Le porte-voix des instances ordinales appelle au retrait pur et simple du projet de loi tel que transmis par le Secrétariat général du gouvernement. Cet refus est d'autant paraitre étonnant que le ministre de la justice, lui-même, avait annoncé s'être parvenu à compromis avec la représentation de la profession lors d'une lors d'un séminaire organisé, le 21 novembre, par l'association des bureaux du Maroc (ABAM). Le texte était censé être présenté en conseil de gouvernement dès mi-décembre. Mais les tensions actuelles semblent différer sa programmation à l'ordre du jour. Rappelons que