PROMOUVOIR l'activité sportive est la mission des pouvoirs publics. Elle ne peut se faire sans la mise en place d'infrastructures adéquates. Le ministère de la Jeunesse et des Sports, les Collectivités Locales et d'autres partenaires se sont chargées de cette mission. Mais, d'après les Décrets, c'est le ministère de la Jeunesse et des Sports qui représente l'autorité gouvernementale et qui dispose des attributions officielles. Parmi les infrastructures les plus-en vue que compte le Maroc, il y a le Complexe Sportif Prince Moulay Abdallah. Cette installation sportive, qui s'étend sur 80 hectares, est devenue un des fleurons de Rabat, la Capitale du Royaume. Elle a vu le jour début des années 80 du siècle dernier pour renforcer les infrastructures du Maroc pour accueillir les Jeux Méditerranéens de 1983. Ce Complexe a accueilli, par la suite, plusieurs manifestations internationales telles la CAN 1988 qui s'était déroulée au Maroc, la coupe de la Palestine et la coupe du monde des clubs. L'emplacement du site du Complexe sportif Moulay Abdallah a été dicté pour contenir l'expansion de l'urbanisme de Rabat vers Témara et protéger la ceinture verte qui est le poumon de cette agglomération. Le complexe se compose d'un stade de football et d'une salle omnisports de 10 000 places. Au sein de cet espace, le CNOM et la Fédération de l'Athlétisme ont bâti leurs sièges et le Basket-ball et le Karaté leurs centres de formation. D'autres Fédérations telles Sport pour tous, gymnastique, l'escrime, ping-pong, pétanque...exploitent des locaux du complexe pour leur Administration. Le stade de football est l'un des plus grands stades au Maroc, il abrite souvent les matchs de l'équipe nationale de football. Sa configuration et sa capacité totale est de 46 000 places assises individuelles numérotées dont 25 000 places couvertes, 1 500 places assises individuelles et numérotées, pour les VIP et Officiels, 5 000 places assises et individuelles pour les médias et 150 places pour handicapés. Lors des candidatures du Maroc pour l'organisation du Mondial du football de 1994, 2006 et 2010, ce stade était un des éléments-clefs du dossier marocain. Mais, après la fermeture du Complexe sportif Mohammed V de Casablanca les deux clubs bidaouis (RCA et WAC) ont reçu leurs adversaires à Rabat pendant de longues saisons. Si l'on ajoute les matchs reçus par les deux clubs Rbatis (FUS et FAR), ça fait une soixantaine de matchs par an, ce qui a détérioré les installations du Complexe sportif Moulay Abdallah. Et lorsque la candidature du Maroc fut retenue pour organiser le Mondial des Clubs en 2014 et 2015, le Complexe Rbati fut rénové pour accueillir cette prestigieuse compétition. Néanmoins, le Mondial des Clubs a mis à nu certaines défaillances liées à la transparence et la gestion des travaux opérés audit complexe, ce qui a créé un scandale qui a poussé le ministre à l'époque, Mohamed Ouzzine, à sortir par la petite porte, ainsi que plusieurs hauts responsables qui ont été destitués. Et le complexe fut de nouveau fermé pendant plus d'une année qui a permis à ce fleuron de montrer un nouveau visage. Actuellement, le Complexe sportif Moulay Abdallah répond aux normes FIFA à tous les niveaux. D'abord, les 24 portes d'accès au stade ont été organisées en 10 blocs : grand public, tribune officielle, de presse, VIP. Chaque bloc est équipé de toilettes, lavabos pour hommes et femmes. La sonorisation a été équipée de moyens sophistiqués. La sécurité a été renforcée par des caméras de surveillance, des détecteurs d'incendie...La tribune de presse est équipée de câbles, de prises de courant électrique, de différentes connexions...Des salles de réunions, de conférences, de zones mixtes...présentent toutes les conditions pour abriter des compétitions mondiales. D'ailleurs, le meeting Mohammed VI d'athlétisme qui se déroule au complexe Moulay Abdallah une fois par an est très prisé par l'IAAF et il a même intégré la Diamond League. Les athlètes de 1er rang ayant participé aux éditions depuis 2008 attestent de la qualité de la piste et des autres installations. Le complexe est géré par le ministère de la Jeunesse et des Sports via SEGMA (Services d'Etat Gérés de Manière Autonome). Sa marche dépend du budget annuel de l'Etat et de ses propres recettes. Les clubs, associations, écoles bénéficient des installations (terrains, salle couverte, salles de réunions, de conférences...) en contrepartie de contributions financières fixées dans le Bulletin Officiel.