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Impact de la flexibilité du dirham sur les prix, la croissance et la compétitivité des entreprises
Bank Al-Maghrib et gouvernement se veulent rassurants
Publié dans L'opinion le 19 - 01 - 2018

Le régime de change fixe qu'a adopté le Maroc conjugué aux politiques très vigilantes vis-à-vis des équilibres macro-économiques menées par les autorités depuis le PAS et à la politique monétaire conduite par la Banque Centrale ont permis une relative maîtrise de la dette publique, du déficit budgétaire et de l'inflation et le maintien d'un matelas de réserves de change approprié. C'est ce qu'a affirmé Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, mercredi á Rabat, au Parlement, ajoutant que, dans le cadre de l'article IV du FMI au titre des missions de consultation, le ministère de l'Economie et des Finances et Bank Al-Maghrib examinent annuellement avec les services de cette Institution si le Dirham est aligné ou pas aligné avec les fondamentaux. « Les rapports publiés par le FMI au cours des dix dernières années ont montré qu'il n'y a pas désalignement par rapport aux fondamentaux économiques du Maroc », a-t-il souligné.
Motivations internes
Côté motivations dictées par l'environnement Interne ayant incité le Maroc á adopter la flexibilité du dirham, M. Jouahri a évoqué le renforcement des équilibres macro-économiques dans toutes ses composantes sur les dix dernières années : maitrise de l'inflation à un niveau inferieur à 2%, déficit budgétaire à -3,6%, déficit du compte courant à -4,3%, augmentation du niveau des réserves de change à l'équivalent de 5 mois et 27jours d'importations en moyenne, résilience et solidité du système bancaire...
Autre motivation soulevée : le choix du Maroc de s'inscrire dans la mondialisation : 56 Accords de libre échange, assouplissement de la réglementation des changes pour les résidents.
Il s'agit également de la mise en place de politiques sectorielles de long terme donnant plus de visibilité aux investisseurs nationaux et étrangers et favorisant l'attractivité du pays.
M. Jouahri a cité aussi la nouvelle stratégie de l'OCP qui vise à affermir au niveau mondial son rôle de faiseur de marché; comme motivation incitant á la mise en œuvre du nouveau régime de change.
Il est question également du développement des exportations liées aux nouveaux métiers mondiaux, et de Casablanca Finance City qui émerge en tant que hub financier régional.
Motivations externes
Pour ce qui est des motivations dictées par l'environnement externe, M. Jouahri a affirmé que la période récente marquée par la crise de 2007 dont l'impact se fait toujours sentir. A l'origine, c'était une crise bancaire et financière qui s'est transformée en crise économique, en crise sociale puis en crise des dettes publiques. Il a souligné, en outre, la volatilité des marchés de plus en plus marquée, notamment depuis 2007; les politiques des taux de change compétitifs; les flux financiers transfrontaliers de plus en plus importants et volatiles; et les formations de grands ensembles et zones économiques (Mercosur, ASEAN).
Face à ces mutations, poursuit le wali de Bank Al- Maghrib, il paraissait de plus en plus opportun d'aller vers un régime qui soit plus adapté à ces évolutions. « C'est une décision souveraine émanant de la volonté des autorités et préparée de manière coordonnée entre le gouvernement, représenté par le ministère de l'Economie et des Finances et Bank Al-Maghrib », a-t-il estimé.
« La preuve en est que le FMI soulevait systématiquement la question de la réforme du régime de change lors des consultations annuelles au titre de l'article IV (depuis 1998). Et la Banque Mondiale a évoqué la question dès le milieu des années 90 dans son« mémorandum économique pays » de 2006. Nous avons pris le temps qu'il faut pour réaliser les études , les analyses et les benchmark relatifs à la réforme ainsi que ses impacts sur l'économie et le pouvoir d'achat et ce avec le Ministère de l'Economie et des finances », a-t-il déclaré.
Côté impacts, M. Jouahri s'est montré optimiste. Pour lui, les simulations effectuées par Bank Al-Maghrib et le ministère de l'Economie et des Finances sur la base des données disponibles et de l'hypothèse d'une dépréciation maximale de 2,5% du dirham, montrent que l'effet sur la croissance serait positif en2018 (+0,2 point). De même, l'impact sur l'inflation serait de +0,4 point, soit, 1,9% (moins de 2%). Si on considère les carburants en particulier, une dépréciation de 2,5% du dirham contre dollar se traduirait par une hausse du prix du gasoil de 1,6%, c'est-à-dire, pour un prix initial de 9,6 dhs/l, la hausse serait de 0,15 dh/l, soit un prix de 9,75 dhs/l.
En guise de conclusion, M. Jouahri estime que le passage à un régime de change flexible servirait de levier pour rehausser la compétitivité de l'économie marocaine. Il viendrait soutenir les politiques structurelles du gouvernement ; et renforcer la capacité de l'économie marocaine à absorber les chocs exogènes réels et financiers de plus en plus importants, imprévisibles et complexes (Crise politique, Brexit, Prix des matières premières, Crise des dettes souveraines).
« Au point de vue opérationnel, nous suivrons de très près la mise en œuvre de cette réforme plus particulièrement avec les banques. Nos Lettres Circulaires prévoient que les banques sont tenues de nous communiquer quotidiennement l'ensemble des informations de leurs opérations de change notamment celles réalisées pour le compte de la TPME et de la clientèle des particuliers », a-t-il affirmé.
« Ca fait trois jours que nous avons entamé la réforme et le marché fonctionne de manière normale et sans aucun impact sur les cours de change. En effet, les cours de change du dirham sur le marché interbancaire ont continué a évoluer à l'intérieur d'une bande de +/-0,3% en dépit de l'élargissement de la bande de fluctuation à +/-2,5%. De même, les cours de change billets de banque étrangers sont restés aux mêmes niveaux que ceux observés avant la réforme. Cette situation indique que les banques et les opérateurs économiques ont bien assimilés l'esprit de cette réforme. Celle-ci appellera à un dialogue régulier avec les banques afin de suivre la mise œuvre de la réforme », a-t-il noté. Les autorités monétaires continueront à communiquer au sujet de la réforme avec le Parlement, les opérateurs économiques et le grand public, a souligné M. Jouahri.
A. CHANNAJE


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