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Les rencontres de Fès s'ouvrent par des voyages intérieurs à la quête de l'entendement et du mystère
Publié dans MAP le 05 - 06 - 2010

Le chêne du Musée Batha de Fès a abrité, samedi sous ses centenaires et tentaculaires branches, la première des cinq Rencontres de Fès qui a entraîné l'assistance vers des voyages intérieurs, en quête de soi et de l'autre, de l'entendement et du mystère.
Par Abdelmajid Hassani, envoyé spécial
Voyages pour lesquels chacun des intervenants a suivi un itinéraire qui lui est propre ou qui répond à ses préoccupations et réflexions du moment ou de toujours.
Le philosophe italien Giorgio Agamben s'est lancé lui dans la quête du mystère non sans préciser auparavant que le voyage ne peut être réduit au déplacement géographique du corps et qu'il constitue une excursion à l'intérieur de soi-même.
Le conférencier, professeur d'esthétique à Venise, a fait plonger l'assistance dans l'itinéraire pris par le mystère de l'antiquité à nos jours, avant de noter que la liturgie est une pratique et non une doctrine.
Le mystère n'est pas nécessairement sacré, et en l'investissant on s'initie à la vie, a dit Agamben qui a écrit plusieurs publications notamment le "Sacrement du langage" (2009) ou encore '' Nudités'' (2009) et qui a reçu le prix européen de l'essai Charles Veillon pour l'ensemble de son oeuvre.
Marie Balmary, psychanalyste, considère sa profession ''comme une action d'accompagnement des gens qui voyagent''.
Travaillant sur les mythes et auteurs de plusieurs écrits dont ''Je serai qui je serai'' (2001) et ''Le moine et la psychanalyste'' (2005), la conférencière a déploré que ''L'initiation'' soit disparue des sociétés modernes au contraire des sociétés primitives. Car, dit-elle, l'être humain peut être concerné par cette initiation qui l'amènera vers une autre vie.
Et de souligner que tout voyage initiatique qui ne laisse aucune trace n'est que simulacre tout autant qu'il n'y a pas d'engagement à la fin de tout voyage.
Le voyage initiatique doit être accompli, soutiendra, pour sa part Michael Barry, qui a donné une lecture du voyage intérieur à partir de la ''quête du couchant'' par l'émir Moussa Ibn Nousseir selon les légendaires contes des "Mille et une nuits''.

Pour le conférencier, récipiendaire d'un chapelet de prix (Histoire de l'art de l'Académie Française 1997 Femina/ essai 2002 notamment), le voyage est un parcours terrestre vers une finalité céleste, une aventure spirituelle entre les deux pôles.
Il s'agit d'un mouvement continuellement renouvelé comme le parcours du soleil, cet astre brûlant qui s'éteint le soir pour ressusciter le matin plus incandescent que jamais, a dit le conférencier qui a signé nombres d'ouvrages dont ''L'art figuratif en Islam médiéval'' (2007).
Dany-Robery Dufour, autre philosophe de ce panel, estime lui aussi que le voyage initiatique est le chemin qui ''conduit du très bas vers le très haut''.
Pour ce professeur universitaire et directeur de programme au Collège international de philosophie, l'élévation implique plusieurs techniques corporelles et spirituelles et des pratiques ascétiques dans le dépassement de soi.
''Les rencontres de Fès sont aujourd'hui une étape importante pour tous les voyageurs que nous sommes'', a dit le conférencier auteur d'une dizaine d'essais dont ''Le divin Marché'' (2007) et ''La Cité perverse'' (2009).
L'écrivain et poète tunisien Abdelwahab Meddeb, a placé son intervention dans le "mouvement vers le sacrifice et le supplice de Hallaj''.
Abordant la tradition mystique en Islam, il a traité de l'initiation et du secret, du dévoilement de ce dernier et de la distance existant entre le secret et la publicité, entre l'explicite et l'implicite ou encore le dit et le non dit.
Meddeb a signé plusieurs livres dont ''l'Exil occidental''(2005), et "Pari de civilisation''(2009).
Le dernier intervenant de cette matinée ''itinérante'' a été Jean Luc-Nancy pour qui ''le voyage n'a pas de destination finale''.
Le voyage initiatique a la caractéristique d'être jalonné de stations et d'instants progressifs, étapes qui n'aboutissent pas nécessairement vers quelque chose mais tendent vers l'infini, estime ce professeur de philosophie, auteur de nombreuses oeuvres dont ''L'absolu littéraire'' (1978), ''Le plaisir du dessin''(2009) et ''L'adoration'' (2009).
Les participants, nombreux et venus de loin, à peine ont-ils atterri sur terre après cette quête de l'initiation, des parcours intimes et collectifs, qu'ils se sont vus transporter vers d'autres cieux, ceux des chants soufis ou lyriques interprétés avec brio par Jahida Wehbe ''une des artistes les plus éminentes dans le monde arabe'', selon l'organisation.


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