Les allégations de l'Algérie concernant de prétendues "violations" des droits de l'Homme dans les provinces du Sud visent à nuire à l'image du Maroc, au moment où les populations détenues dans les camps de Tindouf vivent dans des conditions dramatiques, dans le déni total de leurs droits, a affirmé l'ambassadeur du Maroc à Koweït, M. Mohamed Belaïch. Dans un entretien publié vendredi par le quotidien "Awan", le diplomate a souligné que le Royaume fait l'objet, depuis plusieurs années, d'une guerre diplomatique et médiatique orchestrée par l'Algérie. "Les ennemis de notre intégrité territoriale nous ont habitués à inventer des questions secondaires pour tenter de saboter le processus de négociations en cours", a-t-il dit, rappelant que la dernière "trouvaille" est celle des droits de l'Homme, dans une vaine tentative de susciter la sympathie de certaines organisations de défense des droits humains. Ainsi, a-t-il expliqué, l'affaire Aminatou Haidar a été instrumentalisée "pour servir les intérêts non avoués de certaines parties". Toutefois, le Royaume "a réussi à la démasquer (A. Haidar) ainsi que ceux qui la manipulent", a-t-il assuré précisant que de grandes puissances mondiales ont insisté sur la souveraineté de la loi marocaine sur l'intégralité de son territoire national, dont les provinces du sud. Selon le diplomate, le +polisario+ connaît actuellement de grandes divisions et fait face à des soulèvements à l'intérieur des camps, en protestation contre les conditions inhumaines et les détournements systématiques des aides humanitaires, mettant l'accent sur la détermination du Maroc de faire face aux manoeuvres des ennemis de son intégrité territoriale et de faire bénéficier les provinces sahariennes de la primauté dans le processus de régionalisation avancée, de façon à conforter leur capacité à gérer leurs propres affaires locales. Il a, en outre, indiqué que la diplomatie marocaine a réussi à replacer le processus de négociations au coeur de l'actualité internationale, de même que le gouvernement marocain poursuit sa dynamique de développement dans les provinces de sud, l'objectif étant de consolider la démocratie et la promotion des libertés publiques sur l'ensemble du territoire national. Le diplomate a, à cet égard, affirmé que l'initiative d'autonomie constitue la solution idoine pour le règlement de la question du Sahara, rappelant que ce projet a été qualifié de "sérieux et crédible" par les Nations unies et la communauté internationale. Il a, par ailleurs, souligné que la relance de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), souhaitée par tous les peuples maghrébins, est une nécessité historique et stratégique dans un contexte mondial marqué par les grands groupements. La concertation politique, la complémentarité économique et la coordination sécuritaire doivent inciter les Etats maghrébins à demeurer attachés à l'option de l'union et la construction d'un Maghreb fondé sur l'unité, la cohésion et la solidarité, a-t-il affirmé. Concernant les relations maroco-koweïtiennes, il a noté que la coopération bilatérale a enregistré un saut qualitatif dans tous les domaines, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI et SA Cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah. "Nous oeuvrons, aux côtés de nos frères koweïtiens, à la préparation de la 7è session de la commission mixte, prévue dans quelques semaines à Koweït city, sous la co-présidence des ministres des Affaires étrangères des deux pays", a-t-il ajouté, précisant que cette réunion permettra de se pencher sur les moyens de renforcement de la coopération bilatérale, notamment dans les domaines économique et technique.