L'obstination de l'Algérie à défendre l'autodétermination au Sahara marocain s'inscrit dans le cadre de visées belliqueuses et colonialistes pour la balkanisation du continent africain, ont souligné, vendredi à Mohammedia, des étudiants africains participant à une conférence sur le thème "L'autonomie et son impact sur la stabilité en Afrique". Les participants à cette conférence, organisée à la faculté de droit de Mohammedia par la confédération des étudiants africains au Maroc en collaboration avec le laboratoire de recherche sur l'économie sociale et le développement solidaire, ont indiqué que cette manifestation a pour objectif de doter les étudiants des pays subsahariens d'outils nécessaires à une meilleure compréhension du débat en cours sur le Sahara marocain. Dans leur intervention, Nadia Nahmane et Amadou Soue de la Guinée Conakry et Rachid Mati du Nigeria ont souligné que le conflit artificiel sur le Sahara ne vise pas uniquement à réduire les frontières territoriales du Maroc mais surtout à porter atteinte à la stabilité du continent africain dans son ensemble. L'entêtement de l'Algérie à défendre le concept d'autodétermination qui n'a aucun lien avec la situation anthropologique ou géographique du Sahara marocain, est révélateur de contradictions qui sont de nature à faire sombrer l'Afrique dans des guerres civiles, tribales et de frontières fictives, ce qui entrainera inéluctablement la balkanisation du continent, ont-il déploré. Ils ont également souligné que l'effort à entreprendre actuellement aux niveaux local, régional et international consiste en la promotion de l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc et qui a été favorablement accueillie par plusieurs pays influents ainsi que par les Nations Unies. Les intervenants ont passé en revue les étapes franchies par le Maroc et les consultations menées aux niveaux national et international pour l'élaboration du projet d'autonomie, le qualifiant de "crédible et démocratique", ainsi que de modèle à suivre par plusieurs pays africains déchirés par le colonialisme. Le doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, M'Hamed Dasser a rappelé, à l'ouverture de cette conférence, que le continent africain a connu depuis le début du siècle dernier plusieurs dirigeants unionistes, regrettant le conflit idéologique alimenté par certains pendant une certaine période et soutenant la balkanisation du continent. L'obstination à défendre aveuglement le concept d'autodétermination dans le continent africain est susceptible de diviser les peuples et les pays comme cela a été le cas dans plusieurs pays d'Amérique Latine, a-t-il dit, regrettant que l'Afrique ne dispose pas encore d'une organisation capable d'unifier les africains à l'instar de l'Union européenne.