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Découverte d'une nécropole dans la province de Khemisset datant de 5000 ans
Publié dans MAP le 07 - 05 - 2010

Une nécropole vieille de 5000 ans a été mise à jour par une équipe d'archéologues, d'anthropologues et de paléontologues marocains dans la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa à Oued Beht (Commune d'Aït Siberne dans la province de Khémisset).
Par Thami ELAM
Les fouilles entamées depuis 2006 dans cette grotte ont permis la découverte de structures d'habitats, de sépultures et de mobilier archéologique, appartenant à l'âge du cuivre et plus particulièrement à la civilisation campaniforme (entre 5000 et 3500 ans avant JC), ce qui est une première dans l'histoire de la recherche archéologique au Maroc, a indiqué à la MAP, Youssef Bokbot, professeur chercheur à l'Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (INSAP).
Le caractère exceptionnel de la grotte se trouve renforcé davantage avec la découverte de six squelettes humains inhumés dans une structure sépulcrale : "ce qui en fait les premiers Hommes Campaniformes, jamais découvert au Maroc auparavant", a-t-il expliqué.
En effet, a-t-il-ajouté, quatre sépultures d'enfants en bas âge ont été mises au jour. Les squelettes ont été inhumés selon un rituel funéraire propre à cette communauté préhistorique locale, d'âge du cuivre, précisant que les individus sont enterrés en position embryonnaire (fortement fléchis), accompagnés d'un dépôt rituel qui consiste à couvrir la tête ou le thorax par du matériel de broyage (meules dormantes).
L'excellent état de conservation des ossements est de nature à procurer des données anthropologiques de première importance dans la connaissance de la
population responsable de la civilisation campaniforme au Maroc, a fait remarquer M. Bokbot.
A travers la découverte en stratigraphie d'objets en cuivre, habituellement très rares, notamment une pointe de Palmella et un poinçon double, et d'industrie osseuse (une aiguille à chas et plusieurs poinçons et plumes) et des tessons de céramique campaniforme, d'une fabrication remarquablement très fine, la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa peut être classée d'ores et déjà parmi les sites majeurs de la civilisation campaniforme, a poursuivi ce professeur qui dirige l'équipe de recherches.
Ces découvertes vont permettre sans aucun doute d'enrichir les connaissances sur les cultures de l'âge du Cuivre au Maroc et dans tout le bassin occidental de la méditerranée, a-t-il estimé.
M. Bokbot a fait savoir que d'après les dernières découvertes dans la grotte d'Ifri n'Amr ou Moussa, tout porte à croire que le campaniforme est une
civilisation autochtone au Maroc.
Or, a-t-il fait savoir, le campaniforme marocain - tout en étant ouvert sur la péninsule ibérique, voisine et en entretenant des contacts commerciaux dus à la navigation en haute mer - a ses particularités propres qui le différencient du campaniforme ibérique.
Les campaniformes ibériques ont importé du Maroc de l'ivoire et des œufs d'autruches, qu'ils ont façonné en produit de luxe, et en contre partie ils ont ramené des pointes de flèche en cuivre de type Palmella, ainsi que des vases et des gobelets de style campaniforme international, qui ont peut-être servi de prototypes aux objets fabriqués sur place par les Campaniformes marocains, a-t-il précisé.
Ces fouilles ont permis de découvrir des rituels funéraires de l'époque qui présentent des similitudes avec ceux des peuples primitifs d'Australie et d'Amérique Latine, a-t-il relevé, citant à ce titre l'enterrement des morts avec un objet de préférence de couleur rouge parce que, selon la croyance de ces peuples, il y a une vie après la mort, et le rouge est un symbole du sang, dont le mort aura besoin lors de sa résurrection.
Ces recherches ont permis également la découverte d'un objet de parure d'une rare beauté, unique en son genre dans toute l'Afrique du Nord. Il s'agit en effet d'un élément de collier façonné dans une défense de sanglier, épousant intentionnellement la silhouette d'un serpent.
Quant à la faune mise à jour dans la grotte, elle est qualifiée par l'équipe de chercheurs de "riche" et "diversifiée", comprenant des mammifères sauvages, dont certains ont disparu récemment du Maghreb, tels que l'ours, la panthère, le kob, le Bubale et le Taurotragus oryx, ainsi que des espèces qui y vivent encore, tels que le sanglier, le porc épic, la gazelle cuvier, l'hérisson, la tortue, les oiseaux rapaces, l'autruche, l'escargot et des invertébrés marins consommés en tant que complément culinaire.
Concernant plus précisément des animaux domestiqués par l'Homme, ils sont représentés dans la grotte par le chien et la chèvre, une faune qui reflète un climat beaucoup plus humide que l'actuel, favorable à un environnement forestier.
M. Bokbot a estimé que les ossements et les outils de bronze peuvent être exposés dans un musée sans requérir une quelconque restauration, étant donné qu'ils ont été préservés des détériorations qu'auraient pu leur causer l'usure du temps (1800-3000 av.J.-C.).
Dans ce contexte, M. Boukbot a appelé à la promotion de cette région et à la préservation de ses sites pour devenir une destination touristique et scientifique pour les étudiants, les chercheurs et les passionnés du patrimoine de l'humanité.
De son côté, le prof-chercheur également à l'INSAP, M. Fethi Amani, a indiqué que les fouilles archéologiques concernant ce site peuvent durer pendant dix années en vue de répondre à plusieurs questionnements, connaître les spécificités de la région et étudier les conditions climatiques et météorologiques, ainsi que les comportements humains qui caractérisaient cette époque, pour établir une comparaison avec l'époque actuelle.
L'équipe de recherches a pu connaître les conditions de vie de la population de cette région à travers la découverte de restes d'ossements d'animaux, notamment ceux des poissons trouvés à Oued Beht et l'exploration des mines existant dans la région, a-t-il ajouté.
Ce programme pluridisciplinaire, dirigé par le Professeur Youssef Bokbot, a déjà réalisé une première campagne de prospections dans le pays zemmour en avril 2005, qui a révélé une richesse patrimoniale d'une importance indéniable.
Rien que dans la zone d'Ait Siberne, plus de 26 sites archéologiques ont été découverts, inventoriés et documentés, rappelle-t-on.
L'équipe de recherches qui a réalisé ces découvertes est dirigée par M. Bokbot et est composée des membres suivants MM. Abdelouahed Bencer, Fethi Amani et Mostafa Ouachi.
Le programme de ces chercheurs s'inscrit dans le cadre du programme national de recherches archéologiques intitulé: "Néolithique et Protohistoire des plateaux de Zemmour" et menés par l'INSAP.


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