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Chakib Benmoussa au JDD : "Mon pays n'a pas espionné le président Macron"
Publié dans Maroc Diplomatique le 25 - 07 - 2021

Dans une interview exclusive au Journal du Dimanche (JDD), l'ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, a affirmé de manière catégorique que « le Maroc n'a pas espionné le président Emmanuel Macron » et a aussi catégoriquement démenti l'acquisition par son pays du logiciel espion Pegasus de la société NSO.
« Le Maroc n'a pas espionné le président Emmanuel Macron. Il n'a pas non plus espionné l'ancien Premier ministre ou des membres du gouvernement. D'ailleurs, aucun élément ne corrobore cela », a assuré d'emblée M. Chakib Benmoussa.
Et au diplomate marocain de rappeler que « la relation entre la France et le Maroc est particulière, construite sur l'histoire, sur des liens humains et culturels extrêmement forts, sur des intérêts communs. C'est une relation d'exception mais aussi une relation qui se renouvelle à l'aune des évolutions dans chacun des deux pays et des nouveaux défis. Je comprends que des acteurs en prennent ombrage... ».
Interrogé sur un supposé achat et utilisation par le Maroc du programme espion Pegasus, l'ambassadeur a encore réaffirmé que « le Maroc a démenti l'acquisition de ce logiciel il y a plusieurs mois de cela, et de manière catégorique", indiquant qu'en "en juin 2020, Amnesty International nous avait accusés de surveiller des journalistes au Maroc en utilisant une telle application ».
« Le chef du gouvernement avait déjà réfuté de tels faits et demandé dans une lettre adressée à l'ONG d'apporter les éléments de preuve qui permettraient de conforter ses accusations. Une demande restée sans réponse », a-t-tenu à rappeler.
« Il est de notoriété publique que les succès du Maroc en Afrique ne font pas plaisir à tout le monde, notamment à notre voisin » (ndlr: l'Algérie), a-t-il relevé.
« Nous constatons également un timing particulier. Des éléments disponibles il y a un an, ressortent aujourd'hui, de manière coordonnée, à l'approche de la Fête du Trône [anniversaire de l'intronisation du roi le 30 juillet 1999], à l'approche des élections législatives, régionales et locales, dans un contexte où le Maroc réalise des avancées sur de nombreux sujets. Cela peut ne pas plaire », a constaté le diplomate marocain.
Quant à la dite liste des cibles potentielles, M. Benmoussa, qualifie cela d' « incohérent » . « Ce listing de 50.000 numéros qui auraient subi une intrusion ou une tentative d'intrusion semble avoir été reconstitué".
"Mais comment ? Le groupe NSO affirme qu'il ne tient pas de listing... Pourquoi ce répertoire concerne-t-il certains pays, que l'on essaie de présenter sous l'angle d'Etats voyous et policiers, et pas d'autres, alors qu'une quarantaine au total sont censés avoir acheté ce programme, selon NSO ? Nous nous demandons également quels éléments permettent de faire le lien avec nos autorités », s'est-il interrogé.
Pour l'ambassadeur du Maroc à Paris, « les acteurs qui ont initié ce processus, avec des accusations fortes, doivent maintenant apporter des preuves. Dans cette histoire, le Maroc est une victime. Il s'agit d'une tentative de déstabilisation ».
"En quelques jours, s'est-il étonné, le rouleau compresseur s'est mis en place, avec une campagne massive et coordonnée, qui exploite l'émotion d'acteurs se sentant de bonne foi violé dans leur intimité. Quelles raisons aurions-nous à entreprendre de tels actes d'espionnage ? ».
Selon Chakib Benmoussa, « la question du Sahara marocain est essentielle, mais le Maroc la défend d'abord sur le terrain, avec une dynamique de développement économique et humain. Ce ne sont pas quelques acteurs qui gesticulent ici ou là qui modifient la donne ».
« Nous avons fait devant les Nations unies une proposition réaliste et crédible d'une très large autonomie, qui constitue une solution politique permettant de construire l'avenir en toute sérénité. Tous ceux qui, pour des calculs politiques, veulent jouer avec le feu, qu'ils le fassent, ils trouveront face à eux un front uni et déterminé », a martelé le diplomate.
A la question sur la présence dans la liste de certains noms présentés comme opposants au régime, l'ambassadeur s'étonne du poids que certains médias et ONGs leur octroie. « Pensez-vous sérieusement que ces acteurs représentent un poids politique suffisant pour déstabiliser le pays? Les gens connus pour leur hostilité au Maroc n'ont pas besoin d'être espionnés pour qu'on sache ce qu'ils ont à dire ! »
« Cette attaque s'appuie sur le fait que des procès sont en cours et que ceux-ci seraient liés à une opération de renseignement. Les audiences sont publiques : les procès sont instruits sur la base de plaintes de victimes et de faits dont la matérialité est discutée par la cour ; ils ne sont pas fondés sur des informations récoltées par les services secrets », a-t-il poursuivi.
A une question du JDD, qui cite le Monde, de savoir si les deux services de renseignement marocains, extérieur et intérieur, auraient eu accès au système Pegasus, la réponse de l'ambassadeur fuse: « C'est une banalité. Ce sont des services de renseignement et à l'instar de leurs homologues dans le monde, ils s'intéressent à des logiciels et des outils technologiques pour faire leur travail de protection des intérêts supérieur du pays et des citoyens, sauf qu'ils n'ont pas acquis Pegasus ».
« La Constitution marocaine et les lois récemment mises à jour, conformément aux conventions internationales ratifiées par le Maroc, protègent les données personnelles », a-t-il rappelé.
Et de souligner : « il est à noter d'ailleurs que ces outils sont accessibles à des services spécialisés, mais aussi à d'autres acteurs. La NSO les commercialise à titre privé. La question de la production de ces logiciels intrusifs et de leur exploitation se pose et nécessite certainement une approche multilatérale de régulation à laquelle le Maroc est prêt à contribuer ».
En réponse à la question si ce logiciel aurait été acquis par des personnes privées marocaines pour espionner l'entourage du roi, l'ambassadeur a estimé que « C'est à l'enquête de le prouver », avant d'ajouter : « Moi, je mets déjà en doute la liste elle-même. Il faut ensuite aller chercher le lien avec le Maroc. Comment est-il établi ? Puis il faut aller chercher qui pourrait être derrière ».
« Il faut d'abord établir la matérialité des faits », a-t-il insisté.
Sur un lien entre le rétablissement des relations avec Israël et cette affaire Pegasus, M. Benmoussa a affirmé que « le Maroc s'inscrit sans complexes dans cette relation responsable d'ouverture sur le monde ».
« Ces dernières années, nous avons privilégié une approche de coopération à l'international sur des sujets en relation avec la paix dans le monde ou la lutte contre le terrorisme, mais aussi sur des sujets en relation avec le changement climatique, le dialogue des cultures ou les migrations. Nous le faisons parce que nous y croyons, pas en sous-traitant pour d'autres, et sans que l'on nous force la main », a-t-il dit.
AtlasInfo


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