Le gouvernement britannique a rejeté, mardi, les appels à boycotter les produits américains dans le sillage des nouveaux tarifs douaniers imposés par les Etats-Unis. « Nous ne voulons pas voir une guerre commerciale dans laquelle la Grande-Bretagne se replierait sur elle-même, car si tous les pays du monde décidaient d'acheter uniquement des marchandises produites localement, ce ne serait pas une bonne solution », a dit la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves. La Chancelière de l'Echiquier réagissait à des appels du parti libéral-démocrate, deuxième formation de l'opposition, invitant les Britanniques à acheter des produits « home made » pour faire face aux tarifs américains. La primature britannique a, pour sa part, souligné par la voix de son porte-parole, que le Royaume-Uni était « une nation commerciale ouverte ». Lire aussi : Le Royaume-Uni sera affecté par les tarifs douaniers américains Interrogé sur la possibilité pour le gouvernement de conseiller aux citoyens d'éviter les produits américains, le porte-parole a souligné que cela ne serait pas cohérent avec le statut de la Grande-Bretagne en tant que « nation ouverte et commerçante ». Il a cependant précisé qu'il appartient aux consommateurs de décider d'acheter ce qu'ils souhaitaient acheter. Le gouvernement se concentrait sur le soutien aux industries britanniques, a-t-il ajouté. Le Premier ministre britannique Keir Starmer, s'est engagé, lundi, à réduire les tarifs douaniers avec les principaux partenaires de son pays, tout en s'attachant à la poursuite des efforts pour la conclusion d'un accord commercial avec les Etats-Unis. M. Starmer, qui s'exprimait lors d'une visite à une unité de production de Jaguar Land Rover au West Midlands (centre de l'Angleterre), a mis en garde contre l'impact des nouveaux droits douaniers américains risquent d'être profond. Il a réaffirmé la détermination de son gouvernement à soutenir les industries du pays. Le Royaume-Uni a obtenu le taux tarifaire le plus bas, soit 10%, du package dévoilé mercredi par le président Donald Trump.