La région de Dakhla-Oued Eddahab continue de séduire les investisseurs étrangers. Dernière en date, la Hongrie affiche un intérêt croissant pour ce pôle stratégique du sud marocain, à en croire les récentes déclarations de son ambassadeur. Une dynamique qui témoigne de l'attractivité croissante de la région sur la scène économique internationale. En visite à Dakhla le lundi 12 mai, l'ambassadeur de Hongrie au Maroc, Miklós Tromler, a souligné l'intérêt grandissant de plusieurs entreprises hongroises pour cette région du sud marocain, riche en potentiel et en projets structurants. Selon lui, ces acteurs économiques souhaitent s'y implanter durablement et contribuer à sa dynamique de développement. Miklós Tromler a également exprimé la volonté de son pays de renforcer la coopération économique avec le Royaume, en soulignant que le Maroc est devenu, depuis 2023, le premier partenaire commercial de la Hongrie en Afrique. Un partenariat stratégique, fondé sur le respect mutuel, qui ouvre la voie à de nouvelles perspectives de collaboration. Dans ce contexte, les échanges commerciaux entre le Maroc et la Hongrie ont atteint environ 6,8 milliards de dirhams, soit quelque 700 millions de dollars en 2023, marquant une croissance significative par rapport aux années précédentes. Si ce volume demeure encore modeste au regard du potentiel des deux économies, il connaît une dynamique ascendante, portée notamment par des initiatives récentes telles que le Forum économique Maroc-Hongrie, tenu en octobre 2024 à Casablanca, qui a réuni une cinquantaine d'entreprises des deux pays. Lire aussi : Visite annoncée de l'ambassadeur de Hongrie au Sahara Le partenariat entre le Maroc et la Hongrie se renforce autour de secteurs stratégiques à fort potentiel. Premier producteur automobile en Afrique, avec une capacité de production dépassant les 700 000 véhicules par an, le Maroc attire l'intérêt des entreprises hongroises, désireuses de s'intégrer aux chaînes de valeur industrielles du Royaume et de contribuer à son ambition d'intégration locale. Dans le domaine des énergies renouvelables, la dynamique marocaine, en particulier dans le développement de l'hydrogène vert, suscite également un intérêt croissant de la part de Budapest. Par ailleurs, les deux pays multiplient les partenariats dans le tourisme et l'innovation, notamment autour des technologies, de la gestion de l'eau et des infrastructures. L'agroalimentaire, la construction et la gestion durable des ressources hydriques constituent également des axes de coopération privilégiés, où la Hongrie met en avant son expertise technique et son savoir-faire. Les régions du Sud du Maroc, en particulier Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Sakia El Hamra, s'imposent aujourd'hui comme de véritables pôles d'attractivité pour les investisseurs étrangers, y compris hongrois. Cette dynamique s'appuie sur un potentiel remarquable en énergies renouvelables, avec d'importantes ressources solaires et éoliennes qui positionnent ces territoires comme de futurs hubs énergétiques. À cela s'ajoutent des zones économiques spéciales et des incitations fiscales attractives, qui encouragent l'investissement direct étranger dans des secteurs clés tels que l'agriculture, la pêche, le tourisme et les industries vertes. Leur position stratégique, au carrefour des échanges entre l'Afrique subsaharienne, l'Europe et l'Amérique du Nord, renforce également leur rôle de plateforme d'exportation régionale. Le développement soutenu des infrastructures ; ports, axes routiers et plateformes logistiques, porté par des initiatives nationales et des partenariats internationaux, vient consolider cette attractivité croissante.