À l'heure où l'économie mondiale traverse une succession de chocs, Rabat s'apprête à accueillir, le 23 mai 2025, la 11e édition du Congrès National du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) Maroc, organisé en partenariat avec le Centre Régional d'Investissement de Rabat-Salé-Kénitra. Placé sous le thème « L'antifragilité pour une économie à impact au Maroc », cet événement stratégique réunira 300 participants, 24 intervenants et des représentants de 14 pays. Il mettra en lumière les leviers d'une résilience proactive et durable, à même de répondre aux enjeux actuels. En amont de cet événement majeur, le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) Maroc a tenu une conférence de presse ce jeudi 15 mai 2025 à Rabat, afin de dévoiler les grandes lignes de ce rendez-vous, qui s'annonce comme un temps de réflexion sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux du Royaume. Interrogée par Maroc Diplomatique, Zaineb Lazreq, présidente nationale du CJD Maroc, a souligné que l'objectif de cette rencontre est de lancer un débat structurant sur la façon dont les entreprises et les institutions peuvent non seulement faire face aux chocs, mais surtout en ressortir renforcées. Elle a ajouté que le choix du thème de l'antifragilité s'inscrit dans une volonté d'adapter un concept issu à l'origine de la physique quantique à la théorie des organisations. « Nous cherchons à en faire un levier stratégique pour l'entreprise », a-t-elle précisé, annonçant que cette démarche aboutira à l'élaboration d'un livrable : le Manifeste de l'Antifragilité by CJD. Ce document regroupera une dizaine de recommandations destinées à l'écosystème entrepreneurial marocain, avec pour ambition de contribuer à une économie plus résiliente, plus durable et, surtout, plus antifragile. Lire aussi : Le Maroc trace sa feuille de route pour une intelligence artificielle éthique et inclusive Par ailleurs, Zaineb Lazreq a déclaré que le Congrès, prévu le vendredi 23 mai, vise à susciter une véritable réflexion chez les jeunes entrepreneurs autour du concept d'antifragilité. Elle a ajouté que le CJD se positionne comme un "agitateur de neurones", en incitant à la réflexion mais aussi en créant une dynamique d'influence autour de ces thématiques. En outre, le but principal est que les participants, en particulier les jeunes dirigeants, puissent s'approprier ce concept pour l'appliquer à leurs structures, que ce soit d'un point de vue économique, industriel, environnemental, durable, ou encore en lien avec l'inclusion sociale et le capital humain, afin de faire émerger des entreprises à impact et véritablement antifragiles. Pour sa part, Mohssine Benjelloun, directeur du Centre Régional d'Investissement (CRI) de Rabat-Salé-Kénitra, a déclaré à Maroc Diplomatique que le partenariat avec le CJD s'est imposé comme une évidence. Il a expliqué que cette collaboration repose sur une complémentarité des missions : le CJD accompagne et forme ses membres, en les aidant à rompre avec l'isolement entrepreneurial, tandis que le CRI, dans le cadre de la Vision Royale de sa Majesté le Roi Mohammed VI, s'engage à soutenir les investisseurs et porteurs de projets tout au long du processus, de l'idéation à la concrétisation. Cette synergie vise notamment à renforcer l'accompagnement et à réduire les redondances dans les parcours d'investissement. Ce 11e congrès ambitionne de dresser un état des lieux de l'écosystème économique marocain, tout en proposant des pistes concrètes pour promouvoir une économie à impact, plus résiliente et plus inclusive. À travers cette édition, le CJD entend faire de l'antifragilité un véritable levier stratégique de transformation, en s'appuyant sur les expertises nationales et internationales mobilisées pour l'occasion.