À Casablanca, un acte significatif s'est déroulé avec la remise des clés à des familles longtemps privées d'un logement décent. Ce geste, fruit d'un vaste programme régional, transforme peu à peu des vies en offrant un nouveau départ à plus de 2 600 ménages, avec la promesse d'une ville sans bidonvilles d'ici 2027. Casablanca poursuit résolument sa marche vers l'amélioration des conditions de vie de ses habitants. Le 13 mai 2025, l'arrondissement de Hay Hassani a vécu un moment fort avec la remise officielle des clés de logements neufs à plusieurs familles bénéficiaires. La cérémonie a été présidée par Mohamed Mhidia, wali de la région Casablanca-Settat, en présence du directeur régional de l'Habitat et de représentants de la société Idmaj Sakane, chargée de l'exécution du projet. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un plan régional ambitieux de résorption de l'habitat insalubre, porté par le ministère de l'Intérieur et le conseil de la wilaya. L'objectif est clair : faire disparaître les bidonvilles de Casablanca à l'horizon 2027, en relogeant environ 62.000 familles dans des logements salubres, équipés et bien situés. Pour concrétiser cette transformation urbaine de grande ampleur, plus de 18,5 milliards de dirhams ont été mobilisés. Ces fonds proviennent d'un partenariat élargi entre plusieurs institutions : le conseil préfectoral de Casablanca, les services des domaines de l'Etat, l'agence urbaine, la SDL Casablanca Aménagement, ainsi que d'autres organismes publics et privés. Ce maillage de compétences et de moyens vise à garantir la réussite de l'ensemble du programme. Lire aussi : Le Mouvement réformateur secoue la Belgique avec une proposition sur le Sahara marocain Dans l'arrondissement de Hay Hassani, ce sont 2.600 familles issues de 41 douars (quartiers précaires informels) qui sont concernées. Elles seront relogées dans un projet intégré baptisé Anassi Riyad Essalam, dont la première tranche – composée de 991 appartements – est désormais achevée et livrée. La deuxième phase, en cours de finalisation, devrait être terminée avant 2026, permettant ainsi de désengorger durablement cette partie de la ville et de la doter d'une offre d'habitat de qualité. Le nouveau quartier Anassi Riyad Essalam a été conçu pour répondre aux besoins concrets des familles : logements décents, proximité des services publics, accès aux transports, équipements sociaux et infrastructures de base. Ce projet ne se limite donc pas à un simple déplacement de population, mais incarne une vision urbaine intégrée et durable, fondée sur la cohésion sociale et la dignité. Soucieuses d'éviter les lenteurs administratives souvent décriées par les citoyens, les autorités ont mis en place un guichet unique regroupant tous les acteurs impliqués dans le programme : ministère de l'Aménagement du territoire, autorités locales, banques, représentants de Casablanca Aménagement, et services de légalisation. Ce mécanisme permet de centraliser le traitement des dossiers, de mieux accompagner les familles et d'assurer la transparence dans l'attribution des logements. Le wali Mohamed Mhidia suit personnellement l'évolution du projet. Il veille à accélérer les procédures, à lever les obstacles bureaucratiques et à maintenir un rythme soutenu dans l'exécution du programme. Son engagement sur le terrain illustre la volonté des autorités de mettre fin à l'habitat informel dans les délais fixés, notamment à Hay Hassani, où l'objectif est d'éliminer totalement les bidonvilles d'ici 2026. Ce projet s'inscrit dans une dynamique plus large à l'échelle de la région Casablanca-Settat, où plusieurs zones prioritaires font l'objet d'opérations similaires. Le relogement de familles dans des quartiers modernes, dotés de toutes les commodités, participe à la lutte contre la marginalisation urbaine et à la promotion d'un développement social plus équitable. Chaque remise de clé est un symbole fort : celui d'un nouveau départ, d'un espoir retrouvé, et d'une promesse tenue par les pouvoirs publics. Le programme Anassi Riyad Essalam, par sa conception et sa portée sociale, témoigne d'une politique volontariste tournée vers la dignité, la stabilité et l'intégration des citoyens dans un cadre urbain structuré. À mesure que ces familles quittent les baraques pour intégrer un logement en dur, c'est une page sombre de la précarité qui se tourne. Casablanca avance, pas à pas, vers un avenir plus juste, où chacun peut rêver, construire et s'épanouir dans un environnement digne.