Grâce à un climat politique stable, une économie ouverte et des infrastructures modernes, le Maroc s'impose comme un partenaire stratégique de choix pour les entreprises américaines souhaitant accéder aux marchés africains. Un positionnement qui renforce le rôle du Royaume en tant que passerelle incontournable vers le continent. Lors du 17e Sommet des affaires Etats-Unis–Afrique, qui s'est tenu mardi 24 juin à Luanda, le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a souligné avec conviction que le Maroc représente une plateforme idéale de croissance pour les entreprises américaines désireuses d'accéder aux marchés africains. Cette déclaration a été faite dans le cadre d'une table ronde dédiée à la croissance portée par le secteur privé en Afrique, un levier considéré comme essentiel pour le développement du continent. Selon les médias, dans son intervention, Chakib Alj a mis en lumière les atouts multiples du Royaume, qui font de lui un hub incontournable vers l'Afrique. Il a notamment cité la stabilité politique, les infrastructures modernes et efficaces, un capital humain compétent, une politique industrielle tournée vers l'avenir, ainsi qu'une Vision Royale ambitieuse et proactive. Tous ces éléments positionnent le Maroc comme un partenaire fiable et attractif dans un environnement économique mondial en mutation. Par ailleurs, le président de la CGEM a insisté sur l'urgence d'intégrer davantage les petites et moyennes entreprises africaines dans des chaînes de valeur régionales. Il a estimé que cette inclusion est une condition sine qua non pour accélérer l'industrialisation du continent, renforcer la résilience des économies locales et favoriser une croissance durable et inclusive. Cette démarche nécessite, selon lui, une coopération pragmatique et soutenue entre les acteurs publics et privés à l'échelle régionale et internationale. Dans cette logique, Chakib Alj a également mis en avant le rôle central que joue le Maroc dans la transition énergétique du continent. Grâce à ses avancées dans le domaine des énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire et éolienne, le Royaume ambitionne de contribuer activement à une Afrique plus verte et autonome sur le plan énergétique. Par ailleurs, le président de la CGEM a réitéré l'engagement de la confédération à mobiliser ses réseaux d'affaires, aussi bien sur le plan national qu'international, afin de favoriser une coopération Sud-Sud mais aussi triangulaire, impliquant les Etats-Unis. Cette coopération devra s'orienter vers le renforcement des investissements, le transfert de technologie et le développement des compétences africaines, autant de leviers essentiels pour un avenir partagé et prospère. Lire aussi : Karim Zidane représente Sa Majesté le Roi au 17è Sommet des affaires USA-Afrique Le Maroc, un pari gagnant Le Maroc s'est progressivement imposé comme une destination privilégiée pour les investissements américains, consolidant sa position de hub régional d'affaires et de porte d'entrée vers le continent africain. Selon les médias, les Etats-Unis sont devenus le premier investisseur étranger au Maroc, représentant plus de 30 % des investissements étrangers, avec des projets totalisant 7,4 milliards de dirhams en 2022. En 2023, les flux nets d'investissements directs américains ont maintenu ce niveau élevé, confirmant l'engagement durable des entreprises américaines dans le Royaume. Actuellement, plus de 150 entreprises américaines opèrent au Maroc dans des secteurs clés, investissant environ 2 milliards de dollars et créant plus de 100 000 emplois. Ces entreprises bénéficient d'une main-d'œuvre compétente et qualifiée, d'infrastructures répondant aux standards internationaux et d'un accès facilité aux autres marchés. En outre, l'industrie automobile marocaine représente l'un des secteurs les plus attractifs pour les investisseurs américains. Plus d'une dizaine de sociétés américaines y sont actives, générant plus de 60 000 emplois directs. Des entreprises telles que Polydesign, Lear, Aptiv, Tenneco, TE Connectivity, Adient, Sage, ECI, Exco-Solutions, CVG Group et Visteon ont implanté des unités de production modernes au Maroc. Lear Corporation, par exemple, emploie actuellement 14 000 personnes au Maroc et a récemment ouvert un nouveau site à Tanger, s'étendant sur 3 500 mètres carrés, permettant la création de 1 500 emplois supplémentaires. De son côté, CVG Group a inauguré en septembre 2023 une usine de fabrication de systèmes électriques, également à Tanger, générant 250 emplois dans une première phase. Par ailleurs, le secteur aéronautique marocain, qui a généré 21,8 milliards de dirhams d'exportations en 2023, selon les médias, séduit de plus en plus d'investisseurs américains. Boeing continue de renforcer sa présence à travers un partenariat stratégique avec Casablanca Aéronautique pour la production de pièces usinées destinées au programme 737 MAX. De son côté, Pratt & Whitney a annoncé la construction d'une usine à Casablanca pour la fabrication de pièces de moteurs d'avions, avec des milliers d'emplois prévus d'ici 2030. Selon les médias, le Maroc poursuit ses investissements majeurs dans les énergies renouvelables, avec pour objectif d'atteindre 52 % de renouvelables dans son mix énergétique national d'ici 2030. Plus de 10 milliards de dollars ont été annoncés pour bâtir une chaîne intégrée de fabrication de batteries et de production de véhicules électriques. Dans le secteur de l'hydrogène vert, plusieurs entreprises américaines jouent un rôle clé. Le consortium ORNX, incluant la société américaine Ortus, a été retenu pour développer des projets d'hydrogène vert dans les provinces du Sud. Par ailleurs, Verde Hydrogen, leader mondial basé à Boston, a conclu un accord pour lancer un projet d'électrolyseur d'hydrogène vert de 2 MW au Maroc. S'y ajoute l'attractivité croissante du Maroc pour les géants technologiques américains. Oracle a annoncé la semaine dernière l'ouverture d'un centre de recherche et développement à Casablanca, qui créera 1 000 emplois hautement qualifiés dans les domaines du cloud, de l'intelligence artificielle et de la cybersécurité. Cisco, IBM et d'autres leaders technologiques américains ont également renforcé leurs activités dans le Royaume. Par ailleurs, le secteur des fintechs connaît un essor prometteur, porté notamment par des initiatives comme ORA, un « super-app » marocain lancé en 2023, qui combine e-commerce et services financiers. En 2024, l'écosystème des startups marocaines a levé 82 millions de dollars, positionnant le pays au 6e rang africain selon les médias.