L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro a annoncé mercredi qu'il annulait l'ensemble de ses engagements publics pour le mois de juillet et observerait un strict repos à domicile pour raisons médicales. « Après une consultation médicale d'urgence, on m'a prescrit un repos absolu pour le mois de juillet. Les crises de vomissements et de hoquet sont devenues constantes, au point de m'empêcher de parler », a-t-il déclaré dans un bref communiqué publié sur X par son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro. Ses médecins ont recommandé cet éloignement temporaire afin de « garantir sa complète récupération » après « une chirurgie lourde, une longue hospitalisation, un épisode de pneumonie et des crises récurrentes de hoquet compliquant son alimentation et son élocution ». « Durant cette période, il restera éloigné de toute activité habituelle, y compris des engagements publics et politiques, et ne reprendra qu'une fois totalement rétabli », précise un bulletin médical. Mardi déjà, l'ancien président de droite avait annulé sa participation à un événement du Parti libéral (PL) à Brasilia, pour les mêmes motifs. Sa dernière apparition publique remonte à dimanche dernier à Sao Paulo, où il a rassemblé environ 16.400 partisans, soit près de 43.600 de moins qu'en avril lors d'un précédent rassemblement. C'était son septième grand meeting de l'année, organisé sous le slogan « Justice maintenant », pour faire pression sur la Cour suprême alors qu'il est poursuivi pour une présumée tentative de coup d'Etat après sa défaite face à Luiz Inácio Lula da Silva en 2022. Devant ses partisans, Jair Bolsonaro avait alors appelé à donner « 50 % de la Chambre et du Sénat à la droite » aux élections de 2026 afin de « changer le destin du Brésil », avant d'ajouter : « Je n'ai même pas besoin d'être président. Si Valdemar (Costa Neto), le patron du PL, me maintient président d'honneur du parti, nous ferons cela pour vous. » M. Bolsonaro dénonce ce qu'il qualifie de « persécution politique » visant, selon lui, à l'empêcher de se représenter à la présidentielle l'an prochain, bien qu'il soit déclaré inéligible jusqu'en 2030 pour avoir attaqué sans preuves le système électoral.