La justice coréenne a émis jeudi un mandat d'arrêt contre l'ancien président Yoon Suk Yeol pour avoir tenté d'imposer la loi martiale en décembre 2024, le plaçant en détention provisoire pour la deuxième fois, a rapporté l'agence de presse Yonhap. Un juge du tribunal central du district de Séoul a délivré le mandat quelques heures après l'audience destinée à décider de la délivrance ou non du mandat d'arrêt contre M. Yoon, demandé par un procureur spécial qui avait avancé le risque de destruction de preuves, selon l'agence de presse. M. Yoon (64 ans) a été le premier chef de l'Etat coréen en titre à faire l'objet d'une arrestation, en janvier, avant d'être relâché après l'annulation de son mandat d'arrêt. Il a ensuite été destitué en avril pour avoir décrété la loi martiale et ordonné le déploiement de l'armée au Parlement le 3 décembre 2024. Lire aussi : La directrice générale du réseau social X démissionne Lors de l'audience tenue mercredi, à laquelle M. Yoon et ses avocats ont assisté, l'ex-président a rejeté l'ensemble des accusations avant d'être emmené au Centre de détention de Séoul, situé à Uiwang, au sud de la capitale, en attendant la décision du tribunal, a précisé Yonhap. Une fois le mandat d'arrêt délivré jeudi, M. Yoon, 64 ans, a été placé dans une cellule d'isolement de l'établissement, où il peut être détenu jusqu'à 20 jours pendant que les procureurs se préparent à l'inculper formellement, y compris pour d'autres chefs d'accusation. Un précédent mandat d'arrêt avait déjà été rejeté le 25 juin, notamment parce que l'ancien président refusait alors de coopérer avec l'enquête. Dimanche dernier, le conseil spécial chargé d'enquêter sur l'affaire avait réitéré sa demande d'incarcération.