Les autorités sanitaires françaises ont décrété des mesures drastiques pour lutter contre une épizootie de dermatose nodulaire bovine qui s'est déclarée en Savoie. Un communiqué du ministère français de l'Agriculture indique que la ministre en charge du secteur, Annie Genevard a tenu une réunion extraordinaire du comité national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale « Parlement du sanitaire » qui a définit une stratégie articulée autour de mesures impératives pour enrayer la propagation du virus et protéger le cheptel bovin français. Le comité a ainsi décidé le dépeuplement par abattage total des foyers infectés pour éteindre les sources du virus, en conformité avec les obligations européennes, la mise en place de périmètres réglementés où s'appliquent des mesures de protection et de surveillance renforcés notamment la limitation des mouvements et une campagne de vaccination obligatoire dans ces zones réglementées. Lire aussi : Maladie des nodules infectieux chez les bovins Inquiétudes chez les éleveurs La France a ainsi commandé des doses de vaccins auprès de la banque de vaccins de la Commission européenne, en nombre suffisant pour couvrir l'ensemble des animaux situés dans les zones réglementées, note la même source, précisant que les vaccins seront disponibles pour le déploiement de la campagne de vaccination dès le début de la semaine prochaine. «Nous sommes dans une course contre la montre pour éradiquer le virus et éviter sa propagation à tout le cheptel français. Les mesures aussi dures soient-elles, qui ont été validées par le monde de l'élevage sur la base des préconisations des autorités vétérinaires et des scientifiques, sont indispensables pour protéger le cheptel français», a affirmé la ministre française citée dans le communiqué. La dermatose nodulaire contagieuse est une maladie animale causée par un virus de la famille des Poxviridae. Elle n'est pas transmissible à l'être humain, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l'alimentation de produits issus de ces animaux (viande, lait, fromage), ni par piqûres d'insectes. Cette épizootie, préjudiciable sur le plan économique car affectant les rendements de l'élevage du bétail, se propage par les mouvements d'animaux infectés ou via des insectes « vecteurs » (taons et mouches piqueuses / stomoxes).