Le Conseil de sécurité de l'ONU va tenir mardi une réunion d'urgence sur la question des otages à Gaza, a annoncé dimanche l'ambassadeur d'Israël, alors que l'indignation grandit quant à leur sort dans l'enclave ravagée par la guerre et menacée de famine. Danny Danon, ambassadeur d'Israël aux Nations Unies, a annoncé cette réunion sur les réseaux sociaux, quelques jours après la publication de vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis. M. Danon a précisé que le Conseil allait «se réunir ce mardi pour une réunion d'urgence sur la situation désastreuse des otages à Gaza». Israël veut mettre la question des otages retenus à Gaza «au centre de l'agenda international, a déclaré lundi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidéon Saar, à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le sujet. Lire aussi : Israël : 550 ex-chefs sécuritaires pressent Trump de stopper la guerre à Gaza «Cela doit être au premier plan sur la scène mondiale. Je me rendrai ce soir à New York pour participer à une session spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies que j'ai initiée et qui se tiendra demain sur la situation des otages», a déclaré M. Saar, au cours d'un conférence de presse à Jérusalem. «C'est pourquoi j'ai contacté mes collègues et leur ai demandé de placer d'urgence les questions des otages au centre de l'agenda mondial», a-t-il expliqué. La publication depuis jeudi par le Hamas et son allié du Jihad islamique de trois vidéos montrant ces deux otages israéliens très affaiblis ont provoqué un vif émoi et ravivé en Israël le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour libérer ces captifs, enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël du 7 octobre 2023. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a sollicité dimanche l'aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) «pour fournir de la nourriture» et «un traitement médical» aux otages. Peu après, la branche armée du Hamas a affirmé être prête à répondre «positivement» à toute demande du CICR, mais a exigé au préalable «l'ouverture de corridors humanitaires (…) pour le passage de nourriture et de médicaments» dans la bande de Gaza. Les Brigades Qassam «ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture», a soutenu le mouvement, ajoutant que les otages «ne recevront aucun traitement de faveur tant que se poursuivront le blocus et la politique de famine». Les vidéos publiées par le Hamas font référence à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza. Le territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est menacé d'une «famine généralisée», selon l'ONU. Les organisations internationales dénoncent des entraves répétées des autorités israéliennes qui alimentent le désordre. Selon des sources humanitaires et des experts, l'aide, qui arrive au compte-gouttes, est aussi pillée par des gangs dans le plus grand chaos.