Le Premier ministre français, François Bayrou, a lancé mardi soir l'épisode 1 d'une série de podcasts destinés à expliquer à la population son plan de redressement budgétaire. Ayant déjà choisi le langage de la vérité pour annoncer, le 15 juillet dernier lors d'une conférence de presse, son plan 2026 pour redresser les finances publiques, le locataire de Matignon a introduit sa série de podcasts sur « youtube » par un appel au sacrifice. « Entre les efforts qu'on choisit et les sacrifices qu'on subit, c'est là qu'est aujourd'hui la question qui va se poser à chacun des Français », a-t-il affirmé, précisant que pendant les semaines qui viennent, il va échanger avec les Français « sur ce sujet (...) qui pèse sur nos épaules et que nous ne pouvons pas mettre de côté ». Lors de cette adresse aux Français, M. Bayrou revient notamment sur le risque de surendettement du pays qui doit trouver des solutions pour dégraisser la dette qui atteint 3.400 milliards d'euros. Lire aussi : La France appelle à continuer de rechercher l'équilibre commercial avec les Etats-Unis Mi-juillet, le chef de l'exécutif français avait présenté un plan drastique pour un retour à l'équilibre budgétaire sur 4 ans avec l'objectif de 4,6% de déficit en 2026, pour atteindre les 3% en 2029. La recette de François Bayrou consiste à ralentir la croissance des dépenses sans entraîner la récession. En première ligne de cette cure d'amaigrissement : l'Etat et les collectivités, avec la réduction de 3.000 emplois publics dès l'année prochaine, le non remplacement d'un fonctionnaire sur 3 partant à la retraite à compter de 2027, la réduction du train de vie de l'Etat et une meilleure maîtrise de son patrimoine. Il s'en suit la maitrise des dépenses sociales pour économiser 5,5 milliards d'euros, l'instauration d'une année blanche (2026) pour économiser 7,1 milliards d'euros durant laquelle les prestations ne seront pas indexées sur l'inflation, les mesures de revalorisation générales ou catégorielles dans les ministères seront suspendues. Le gouvernement compte dans ce même contexte serrer l'étau autour des fraudeurs fiscaux et des aides publiques, outre l'instauration d'une contribution de solidarité sur les plus hauts revenus et d'une taxe sur les petits colis. M. Bayrou souhaite également donner un coup de boost à la production par le travail et la simplification des procédures. Pour lui, cet effort juste et partagé permettra de dégager 43,8 milliards d'euros pour le prochain budget et évitera à la France le scenario de la récession.