Le gouvernement belge a convoqué, vendredi, l'ambassadrice d'Israël à Bruxelles afin de signifier son opposition aux intentions israéliennes d'occuper Gaza et d'élargir les colonies dans les territoires palestiniens. Cette initiative s'inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes autour du conflit au Proche-Orient. Selon un communiqué transmis à l'agence Belga, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a convoqué Idit Rosenzweig-Abu après l'annonce, par le gouvernement israélien, d'un plan visant à prendre le contrôle militaire de l'ensemble de la bande de Gaza. Bruxelles dénonce une décision jugée contraire au droit international et appelle à son abandon immédiat. Lire aussi : Israël adopte un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza Le chef de la diplomatie belge a également exprimé sa vive inquiétude face à la relance de projets de colonisation, notamment le controversé projet E1 à Jérusalem-Est, ainsi qu'aux initiatives parlementaires israéliennes en faveur d'une annexion de la Cisjordanie. Ces démarches, a-t-il souligné, vont à l'encontre des résolutions de l'ONU et des décisions de la Cour internationale de justice. Cette convocation intervient alors que le cabinet de sécurité israélien a approuvé la proposition du Premier ministre Benyamin Netanyahu visant à occuper Gaza. L'annonce survient dans un climat d'indignation internationale, nourri par les conséquences humanitaires de l'offensive israélienne déclenchée en octobre 2023, qui a causé la mort de plus de 61 000 personnes selon les autorités de Gaza et plongé l'enclave dans la famine. Israël est par ailleurs confronté à des procédures judiciaires internationales : des mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale visent M. Netanyahu et son ancien ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, tandis qu'une plainte pour génocide est examinée par la Cour internationale de justice.