Au début du mois de septembre 2025, des pluies torrentielles ont submergé plusieurs provinces, causant destructions et chaos. Marrakech-Safi, Drâa-Tafilalet et Beni Mellal-Khénifra ont été particulièrement touchées, révélant la vulnérabilité des infrastructures et la fragilité des populations face aux aléas climatiques. Début septembre 2025, des pluies d'une intensité exceptionnelle se sont abattues sur les hauts plateaux du Maroc, provoquant des inondations soudaines et des dégâts considérables dans plusieurs provinces, notamment Marrakech-Safi, Drâa-Tafilalet et Beni Mellal-Khénifra. Ces épisodes mettent en évidence la vulnérabilité accrue des régions rurales et montagneuses face aux événements climatiques extrêmes, avec des pertes matérielles importantes et des infrastructures fortement affectées. Ces précipitations, survenues entre le 7 et le 9 septembre, ont provoqué des crues violentes, emportant véhicules, arbres et cultures, et détruisant routes et ponts. Dans la commune d'Imekdal, province d'El Haouz, les torrents ont submergé villages et quartiers, tandis qu'à Imlil, rochers et troncs d'arbres ont été entraînés par les flots, ravageant cultures et voies de circulation, selon le bilan du ministère de l'Intérieur du 10 septembre 2025. La ville de Chichaoua a également été frappée par le déluge, avec des oliviers déracinés et des routes coupées, perturbant la vie quotidienne et les activités économiques. À Drâa-Tafilalet, plusieurs routes principales ont été rendues impraticables, isolant certaines zones. Des véhicules ont été précipités dans des fossés, illustrant la violence des torrents qui ont balayé routes et engins sur leur passage. Dans la province de Beni Mellal-Khénifra, les localités d'Ait Ananes, Ait M'hamed et Demnat ont subi d'importants dommages : habitations, cultures et infrastructures ont été ravagées, aggravant les conditions de vie des populations locales, d'après un communiqué du Conseil provincial de Beni Mellal. Lire aussi : Plan Maroc Vert : quand modernisation rime avec controverse Ces événements confirment la vulnérabilité structurelle des zones rurales et montagneuses, souvent desservies par des infrastructures sous-dimensionnées ou insuffisamment entretenues, ce qui accroît les risques liés aux crues et aux glissements de terrain, comme l'a souligné l'Observatoire National de la Météorologie dans son rapport d'août 2025. Les travaux d'entretien des réseaux routiers et des ouvrages hydrauliques sont jugés insuffisants par plusieurs experts du ministère de l'Equipement, freinant la résilience face à l'intensification des phénomènes climatiques exacerbés par le changement climatique. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) rappelle par ailleurs que depuis 2010, la fréquence et la violence des précipitations extrêmes ont augmenté de 15 % dans les zones montagneuses, renforçant l'urgence d'adapter les infrastructures publiques. Face à cette situation, le ministère de l'Intérieur a rapidement déployé des équipes d'urgence pour soutenir les populations sinistrées, organiser des évacuations et rétablir les accès routiers, avec un budget initial de 150 millions de dirhams destiné aux régions affectées. Parallèlement, des appels se multiplient pour renforcer les politiques publiques d'adaptation au changement climatique, en investissant massivement dans la modernisation des infrastructures hydrauliques, la sécurisation des bassins-versants et la construction de digues anti-inondations, comme le recommandait la Conférence nationale sur la résilience tenue en juillet 2025. Ces épisodes rappellent que la prévention et la résilience doivent devenir des priorités pour les pouvoirs publics afin de limiter l'impact des catastrophes naturelles sur les populations et l'économie nationale.