Le Maroc s'impose comme le pays le mieux classé du Maghreb en matière de démocratie, selon le dernier indice mondial publié par l'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale (IDEA), organisation affiliée aux Nations unies. Avec un score global de 0,531, le Royaume occupe le 107e rang sur 173 pays, se hissant à la 19e place à l'échelle africaine et à la 4e dans la région arabe. Cette position témoigne d'un ancrage démocratique plus affirmé que celui de ses voisins immédiats, puisqu'il devance la Tunisie, la Mauritanie et l'Algérie, tandis que la Libye, en proie à une crise institutionnelle persistante, n'apparaît qu'au 151e rang. L'indice IDEA, basé sur une échelle allant de 0 à 1, évalue la démocratie sous quatre volets : représentation, droits, Etat de droit et participation. Le Maroc obtient 0,432 pour la représentation, 0,509 pour les droits, 0,396 pour l'Etat de droit et 0,531 pour la participation. Ces résultats traduisent des avancées significatives en matière de droits et de participation, tout en soulignant la nécessité de renforcer l'Etat de droit. Au niveau continental, le Royaume se situe derrière des pays comme le Nigeria (95e) mais devant le Bénin (97e). Sur le plan international, l'Allemagne, le Danemark et la Norvège dominent le classement, alors que l'Afghanistan, la Syrie et le Yémen ferment la marche. Le rapport attire aussi l'attention sur une tendance mondiale préoccupante : plus de la moitié des Etats étudiés ont enregistré une détérioration d'au moins un indicateur démocratique au cours des cinq dernières années. Le Maroc, en revanche, se distingue par sa stabilité relative et sa position de leader maghrébin, confirmant la solidité de son processus de consolidation démocratique. Entre janvier et avril 2025, International IDEA a émis 20 alertes (soit deux fois plus que lors des deux années précédentes), documentant des cas où le gouvernement américain a érodé et aboli les règles, les institutions et les normes qui ont façonné la démocratie américaine (International IDEA, s.d.c). Parmi les exemples, on peut citer les tentatives de restreindre la liberté académique, de criminaliser les manifestations, de remettre en question la légitimité des élections certifiées, de restreindre sélectivement l'accès des médias à l'exécutif et de contourner les normes de procédure régulière. Le premier semestre 2025 a souligné à quel point l'incertitude radicale demeure une caractéristique déterminante du contexte mondial. Le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis reflète cette volatilité, contribuant à l'érosion d'hypothèses de longue date dans de nombreux domaines : des impacts économiques des droits de douane à l'autorité des institutions supranationales chargées de protéger la paix et la stabilité mondiales, en passant par l'inviolabilité des frontières internationales au sein des démocraties libérales.