Le président américain Donald Trump a posé un ultimatum au Hamas, exigeant une réponse sous « trois ou quatre jours » à une proposition de cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza. En cas de refus, le dirigeant américain promet des conséquences sévères, allant jusqu'à évoquer un « enfer » pour le mouvement islamiste palestinien. La Maison Blanche a rendu public lundi un plan détaillé en 20 points, fruit de longues tractations diplomatiques. Celui-ci ambitionne de clore définitivement le conflit qui ravage Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023, menée par le Hamas contre Israël. Deux années de combats ont laissé derrière eux un lourd tribut humain et des infrastructures réduites à néant. Un plan international, une réponse attendue Selon Trump, ce plan bénéficie d'un large soutien régional et international. « Les pays arabes l'approuvent, les nations musulmanes aussi, Israël est d'accord. Il ne manque que le feu vert du Hamas« , a-t-il affirmé à des journalistes lors d'une brève déclaration à la Maison Blanche. « S'ils refusent, ce sera une fin tragique.« LIRE AUSSI : Verdict de la FIFA : la SAFA, sur la sellette, présente ses excuses La proposition américaine inclut notamment : un cessez-le-feu immédiat ; la libération des otages dans un délai de 72 heures ; le désarmement du Hamas ; un retrait progressif de l'armée israélienne ; l'arrivée d'une force internationale ; et la mise en place d'une autorité de transition civile. Ton martial et ambitions personnelles En soirée, s'adressant à un parterre de hauts gradés de l'armée américaine réunis près de Washington, Trump a durci le ton. « Il ne manque qu'une signature. Et si elle n'est pas apposée, ils paieront un prix infernal« , a-t-il lancé, en des termes volontiers dramatiques. Il a ensuite ajouté espérer que les dirigeants du Hamas « signeront pour leur propre salut » et « pour créer quelque chose de formidable« . Le président n'a pas manqué de lier l'initiative à ses propres ambitions diplomatiques. Réaffirmant sa volonté d'être reconnu sur la scène internationale, il a une nouvelle fois évoqué le prix Nobel de la paix. « Ce serait une insulte si je ne l'obtiens pas. Ils le donnent à des gens qui n'ont rien fait« , a-t-il déploré, dans un ton mêlant frustration et autodérision.