La plateforme YouTube, propriété du groupe Alphabet, a conclu un accord financier de 24,5 millions de dollars avec le président américain Donald Trump, mettant ainsi fin à un litige entamé après la suspension de son compte en janvier 2021, dans le sillage de l'assaut du Capitole. Selon des documents déposés lundi auprès du tribunal fédéral du district nord de Californie, 22 millions de dollars seront versés directement à Donald Trump. Une grande partie de cette somme sera affectée à des projets symboliques : le « Trust for the National Mall« , organisation dédiée à la préservation des monuments nationaux à Washington, ainsi qu'à la construction d'une salle de bal à la Maison Blanche, ont précisé les avocats du président, cités par plusieurs médias américains. LIRE AUSSI : Trump presse le Hamas de répondre à son plan pour Gaza : un ultimatum sous menace Les 2,5 millions restants seront répartis entre d'autres plaignants associés à la procédure, dont Naomi Wolf, auteure et ancienne conseillère politique, ainsi que l'organisation conservatrice American Conservative Union. Trump célèbre « une victoire contre la censure » Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a salué cet accord comme « une victoire MASSIVE », dénonçant une fois de plus les pratiques qu'il qualifie de « censure orchestrée par la Big Tech ». La suspension de son compte YouTube le 12 janvier 2021 faisait suite aux événements tragiques du 6 janvier, lorsque des partisans de l'ex-président avaient envahi le Capitole pour contester la certification de l'élection de Joe Biden. YouTube avait alors estimé que Trump avait violé les règles d'utilisation de la plateforme en diffusant des messages susceptibles d'inciter à la violence ou à la remise en cause du processus démocratique. Ce règlement s'inscrit dans une série d'accords similaires avec d'autres réseaux sociaux. En janvier dernier, Meta (maison mère de Facebook et Instagram) avait également versé 25 millions de dollars pour solder une affaire analogue. En février, c'est la plateforme X (ex-Twitter) qui acceptait de payer 10 millions de dollars dans un dossier lié à la suspension du compte de Donald Trump en 2021.