La Chine a annoncé vendredi l'instauration de nouveaux droits portuaires visant les navires exploités, détenus, battant pavillon ou construits aux Etats-Unis, en riposte aux mesures américaines prises contre les navires chinois. Ces droits entreront en vigueur le mardi 14 octobre et s'appliqueront aux navires appartenant directement ou indirectement à des entités ou individus américains, y compris ceux dans lesquels ces derniers détiennent au moins 25 % du capital. Les navires battant pavillon ou construits aux Etats-Unis seront également concernés. Les frais commenceront à 400 yuans (environ 56 dollars) par tonne nette, puis augmenteront chaque année le 17 avril, jusqu'à atteindre 1.120 yuans (157 dollars) en 2028. Chaque navire ne sera soumis aux droits qu'une seule fois par port et jusqu'à cinq fois par an. Lire aussi : Trump annonce des droits de douane supplémentaires de 100% contre la Chine Le ministère chinois des Transports a justifié cette décision en tant qu'une une mesure visant à protéger les droits et intérêts légitimes des entreprises maritimes chinoises, estimant que les mesures américaines violaient « gravement les principes du commerce international » et perturbaient fortement le commerce maritime sino-américain. Selon des analystes, cette riposte pourrait faire augmenter les coûts pour les consommateurs américains, réduire les profits des expéditeurs et affecter légèrement la demande de certaines exportations vers les Etats-Unis à court terme. À plus long terme, elle pourrait favoriser la demande pour des navires non chinois, bien que la capacité limitée de construction navale américaine rende peu probable une hausse significative de la demande pour les navires produits aux Etats-Unis. La décision s'inscrit dans un contexte de tensions commerciales persistantes entre Beijing et Washington, qui restent élevées malgré les récents échanges entre les présidents Xi Jinping et Donald Trump et les discussions sur des transactions commerciales, dont la vente éventuelle des opérations américaines de TikTok. La Chine a également étendu sa liste d'entités « non fiables » et renforcé ses restrictions à l'export, accentuant les frictions avec Washington.