En dépit de l'offensive menée par Israël dans la bande de Gaza pendant deux ans, un pays musulman serait en passe de rejoindre les accords d'Abraham, dans un contexte de rejet, par l'opinion publique arabe, de la politique de Netanyahou dans la région. Un nouveau pays musulman rejoindra-t-il les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan, les quatre pays qui ont normalisé leurs relations avec l'Etat Hébreu en 2020 ? C'est ce que laisse entendre Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain Donald Trump au Moyen-Orient. Le responsable américain a annoncé qu'un nouvel Etat rejoindra les accords d'Abraham, jeudi 6 novembre 2025. « Les pays qui ont adhéré en tirent profit. J'espère que l'Arabie saoudite nous rejoindra. Je pense qu'une fois que les Saoudiens auront franchi le pas, tout le monde suivra. Ils ont signalé hier leur intérêt. Les accords d'Abraham sont extraordinaires et contribueront à une paix durable au Moyen-Orient », a affirmé Witkoff en marge d'un forum économique à Miami, en Floride. En octobre, le président américain avait fait état de la volonté de certains pays de normaliser leurs relations avec Israël. Reste que le contexte, marqué par la guerre israélienne de deux ans dans la bande de Gaza, a découragé plusieurs capitales de franchir le Rubicon. « Je ne veux pas dire que cela se produira immédiatement, mais bientôt », avait déclaré M. Trump, sans donner davantage de détails. Lire aussi : Gaza : Donald Trump annonce le déploiement prochain d'une force internationale Selon un responsable cité par le média israélien I24 news, c'est le Kazakhstan qui devrait être annoncé comme le prochain pays à adhérer aux accords d'Abraham. « Je rentre ce soir à Washington car nous allons annoncer l'adhésion d'un nouveau pays aux Accords d'Abraham », a encore assuré Steve Witkoff. Rompre les relations avec Tel-Aviv Les accords d'Abraham, signés en 2020 lors du premier mandat de Donald Trump, ont abouti à la normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces accords ont fait l'objet d'un large rejet chez les populations arabes et mondiales, choquées par les violations du droit international humanitaire commises à Gaza, ainsi que par les attaques menées au Liban et en Syrie. Des manifestations appelant à rompre les relations avec Israël se sont multipliées dans les pays arabes mais aussi à travers le monde. Ces pressions populaires n'ont pour l'heure pas entraîné l'annulation des accords de normalisation avec Tel-Aviv.