Le Royaume-Uni envisage d'imposer des restrictions de visas à trois pays africains dans le cadre d'une vaste réforme de son système migratoire, rapportent lundi les médias britanniques. Selon la presse, la ministre de l'Intérieur, Shabana Mahmood, a fait part de son intention d'imposer des restrictions de visas à l'Angola, la Namibie et la République démocratique du Congo, si ces pays refusent de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière. Ces pays pourraient ainsi faire l'objet de sanctions consistant à bloquer l'accès au territoire britannique pour leurs touristes, personnalités et opérateurs économiques en cas d'insuffisance de coopération sur les opérations de rapatriement de migrants irréguliers. Lire aussi : Etats-Unis: la délivrance de visas étudiants en baisse de 20% Attendue aujourd'hui devant la Chambre des communes pour présenter ce qu'elle décrit comme « les réformes les plus vastes pour lutter contre l'immigration illégale depuis la Seconde Guerre mondiale », Mme Mahmood a affirmé que son « message aux gouvernements étrangers est clair : acceptez le retour de vos citoyens ou perdez le privilège d'entrer sur notre territoire ». Le projet prévoit notamment une modification de l'application de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme, relatif au droit à la vie familiale, dans les procédures migratoires. Selon le ministère de l'Intérieur, les recours fondés sur les droits fondamentaux ont connu une hausse marquée ces dernières années, devenant un moyen d'éviter les expulsions. Seules les personnes disposant d'une famille immédiate au Royaume-Uni, telles qu'un parent ou un enfant, pourraient désormais invoquer cet article. La ministre entend également mettre fin aux multiples tentatives d'appel contre les décisions de refus d'asile. Par ailleurs, les réfugiés devraient attendre 20 ans avant de pouvoir solliciter un statut de résidence permanente. Au total, 109.343 personnes ont demandé l'asile au Royaume-Uni au cours des 12 mois précédant mars 2025, une augmentation de 17% par rapport à l'année précédente, selon les données du ministère.