Hassen Chalghoumi, l'imam de la République Tolérance. L'imam de Drancy a été l'objet de violentes représailles à cause de ses prises de position anti-burqa et de son amitié avec la communauté juive de France. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Hassen Chalghoumi. Il devait s'y attendre, l'imam tunisien qui officie à Drancy, ville martyre pour la communauté juive de France. Il n'est pas de bon ton d'être l'ami des juifs ni de parler des crimes nazis comme de crimes contre des frères, pour les fondamentalistes musulmans. Et c'est ce pas qu'a franchi Hassen Chalghoumi en rappelant les horreurs de l'Holocauste et en se lançant dans une croisade solitaire contre la burqa. C'est d'ailleurs à l'occasion du mémorial de la déportation de Drancy, en mai 2006, que Hassen Chalghoumi se fait remarquer. Il annonce alors qu'«à quelques mètres d'ici, des personnes innocentes ont souffert d'une injustice sans égale, avant d'être déportées à Auschwitz, juste car elles étaient juives.» Il terminera en affirmant avec certitude et amitié, que «issus de la même famille, enfants d'Israël et d'Ismaël sont des cousins, et ce encore aujourd'hui.» Accusé par les fondamentalistes musulmans d'être “l'Imam des juifs”, M. Chalghoumi fait l'objet de représailles dès le lendemain et sa maison est saccagée. Parallèlement, l'Imam qui prône la fraternité et l'égalité, notamment devant Dieu, devient l'imam du rapprochement et du dialogue interreligieux et, en 2008, lorsque le maire Lagarde rencontre les associations musulmanes qui souhaitent bâtir un lieu de culte, Chalghoumi est pressenti, et le maire avance la somme de 1,8 million d'euros pour la Mosquée al Nour de Drancy. Chemin de croix Chalghoumi multiplie alors les actions pour la paix interreligieuse. Il prend contact avec l'église et la synagogue voisines, invite les responsables juifs dans sa mosquée, favorise les rencontres entre fidèles et prend comme conseiller bénévole un membre de la communauté juive chargé d'améliorer les relations judéo-musulmanes dans la commune: le médiateur interculturel Bernard Koch. Il est, pour son action de paix et d'ouverture, reçu à l'Elysée par le Président Nicolas Sarkozy. Le chemin de croix de l'imam prend acte en 2010 lorsque les colonnes du Parisien du 22 janvier relatent le débat organisé après la dernière prière à la mosquée al Nour de Drancy, au sujet de la prise de position officielle de Hassan Chalghoumi au sujet de la nécessité de voter une loi interdisant le voile intégral dans la République française. Il déclarera lors de son interview: «la burqa est une prison pour les femmes, un outil de domination sexiste et d'embrigadement islamiste». Dès lors, de vives menaces ont été proférées contre l'Imam de la République, le poussant à demander une escorte policière permanente.