La Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) a démenti, mardi, la grève de la faim de 60 détenus à la prison locale de Fès. Un communiqué de la Délégation indique que, suite aux allégations de certaines parties, faisant état de « violations » lors du transfert de détenus de la prison locale de Fès à la prison de Bourkayz dans la même ville, relayées par certains médias sans vérification ni recoupement, la délégation régionale de Fès-Meknès souligne que « la grève de la faim supposément entamée par 60 détenus à la prison locale de Fès est dénuée de tout fondement ». Et d'ajouter que 35 détenus ont présenté des avis de grève de la faim avant de revenir sur leur décision, avouant avoir été poussés par un groupe de détenus pour dévier l'attention sur des objets interdis qui leur ont été confisqués lors d'une inspection de routine menée par l'administration de l'établissement avant leur transfert. Evoquer des violations et torture de prisonniers lors de l'opération d'inspection « est une allégation dangereuse visant à ternir la réputation de l'établissement et de ses cadres et fonctionnaires, et dénote de la mauvaise foi des milieux ayant relayé cette accusation », soutient la DGAPR, relevant que l'inspection s'est déroulée sur la cour d'honneur du pénitencier de manière minutieuse et dans le respect de la loi, sous la supervision du directeur régional. La même source dément aussi l'allégation selon laquelle les détenus auraient été contraints d'attendre sous le soleil pendant 8 heures, notant que l'opération dans sa totalité a duré 3 heures et que chaque détenu ayant fait l'objet d'inspection se dirigeait à la salle des visiteurs pour le contrôle d'identité. Et de conclure qu' »aucun sit-in n'a été observé devant l'administration de l'établissement pénitentiaire ».