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L'avantage inespéré de la candidature Mezouar à la présidence de la CGEM
Publié dans PanoraPost le 17 - 04 - 2018

Il est donné grand favori, avec son colistier Faïçal Mekouar, vice-président sortant, à la succession de Miriem Bensalah Chaqroun. Salaheddine Mezouar est candidat « libre et indépendant », dit-il à l'envi, et il aura en face de lui Hakim Marrakchi et sa colistière Assia Benhida Aïouch. Le troisième duo a été disqualifié par le Conseil d'administration de la Confédération, ce 16 avril. Le cas Mezouar est intéressant à plus d'un titre, au-delà des « programmes » des uns et des autres.
Salaheddine Mezouar est ancien de ce qu'on sait : ancien ministre des Finances, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien président du RNI. C'est cette dernière « ancienneté » qui fait rugir les puristes de la CGEM, qui ne veulent surtout pas voir (officiellement du moins) politiser leur confédération. Mais lui ne veut toujours pas démissionner du RNI, dont il est toujours officiellement membre.
La CGEM a une éthique, et elle tient à le faire savoir, et surtout à la faire, à la voir appliquée. C'est pour cette raison que Faïçal Mekouar et Hakim Marrakchi ont tous deux démissionné de leurs fonctions de vice-présidents, général pour le premier et tout court pour le second. Une source interne et haut placée de la CGEM, voulant garder son anonymat, nous a affirmé que c'est la présidente sortante Miriem Bensalah Chaqroun qui aurait pesé sur ses deux vice-présidents pour se démettre de leurs mandats pour le temps qu'il leur reste avant le vote programmé pour le 22 mai prochain. L'objectif de la future ancienne présidente est de préserver jusqu'au bout le très délicat équilibre entre les forces politiques, un équilibre qu'elle s'est évertuée à maintenir tout au long de ses six ans de présidence.
Il reste le cas Mezouar. Personne ne peut le contraindre à s'en aller du RNI, ni le RNI (ce qui reviendrait à une exclusion, laquelle serait injuste), ni la CGEM, dont rien dans les documents n'empêche un candidat d'être encarté dans un parti. Mais il y a l'éthique, il y a aussi la pratique, et il y a enfin l'élégance…
Si l'ancien ministre est élu à la tête de la CGEM, tout en restant RNI, il aura à gérer un Conseil et des Fédérations dont plusieurs membres « militent » dans d'autres partis. Cela ferait désordre au sein d'une CGEM, qui bien qu'ayant toujours été « politique », n'en a jamais été pour autant « politicienne », partisane. Poursuivons le raisonnement… Dans la logique des partis, d'ici et d'ailleurs, un membre qui occupe une fonction institutionnelle importante devient membre ès-qualité de l'instance dirigeante de sa formation, Secrétariat général, Bureau politique ou même Politburo. On voit déjà les grincements chez les patrons si S. Mezouar est élu et qu'il revienne au Bureau politique du RNI.
Autre question : le RNI, en pleine poussée et en pleine restructuration depuis un an et demi, a-t-il vraiment besoin d'être ainsi brocardé et épinglé, alors même que M. Mezouar n'en est plus dirigeant ? Certes, le patron de l'Istiqlal Nizar Baraka est toujours président du Conseil économique, social et environnemental, mais ce n'est pas une bonne chose et ce n'est certainement pas un argument pour le maintien de Salaheddine Mezouar au RNI qui, par ailleurs, à travers plusieurs de ses membres dirigeants et à travers de leurs partenariats économiques, détiennent un certain pouvoir légal et légitime au sein du patronat.
Il est quand même regrettable que tous les atouts que peut apporter l'ancien ministre des Finances, et sa maîtrise des arcanes de l'élaboration des lois de Finances, ancien ministre des Affaires étrangères, et sa connaissance des lieux de pouvoir et d'influence en Afrique, soient abîmés par son appartenance partisane.
Aujourd'hui, d'après plusieurs entretiens avec tout autant de membres, influents ou non, au sein de la CGEM, il apparaît que ces derniers sont divisés en deux : ceux qui soutiennent cette candidature de Mezouar, tout en espérant le voir quitter le RNI (officiellement du moins), et ceux qui soutiendraient l'ancien ministre plus résolument s'il quittait son parti. Cela signifie qu'il a toutes les chances de l'emporter. Il lui appartient de faire le reste.
Et c'est là que réside le grand avantage de la candidature Mezouar… Créer le débat, agiter les idées, libérer la parole au sein d'une confédération qui n'a pas connu de débat électoral ente deux candidats depuis au moins 12 ans. Et la personne et la personnalité même de Mezouar, négociateur hors-pair mais grand punching ball de tous devant l'Eternel, aura permis cela.
L'autre avantage de cette candidature est, au-delà de la défense de l'entreprise, de son environnement et des PME (comme toujours), d'ancrer le patronat dans la politique nationale, en direction de l'Afrique. La présidente sortante a fait de très nombreux voyages sur le continent, multipliant les partenariats et renforçant la présence entrepreneuriale marocaine en Afrique. La candidature d'un ancien diplomate en chef accentuerait cela, et lui conférerait une dimension institutionnelle. Il pourra en converser, directement ou non, avec Hakim Marrakechi, qui a dirigé la commission internationale de la CGEM.
Cette élection de la future présidence de la CGEM sera donc essentiellement « internationale ». Une nouvelle page se tourne.


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