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Migrants : La droite allemande impose un ultimatum à Merkel, l'Europe toujours divisée
Publié dans PanoraPost le 19 - 06 - 2018

La droite allemande a imposé lundi à la chancelière Angela Merkel un ultimatum de deux semaines pour une solution européenne au défi migratoire, faute de quoi le pays fermera ses frontières au risque de provoquer une crise nationale et en Europe.
Si Mme Merkel échouait au niveau européen, sa position deviendrait difficilement tenable tant elle a prôné une réponse communautaire à l'afflux des demandeurs d'asile. Et sa fragile coalition allant de la droite dure bavaroise (CSU) aux sociaux-démocrates pourrait s'écrouler.
Selon l'agence allemande DPA, la CSU du ministre de l'Intérieur Horst Seehofer prévoit, sauf accord européen au sommet des 28 et 29 juin, de refouler aux frontières tous les demandeurs d'asile ayant été enregistrés dans un autre pays de l'UE, le plus souvent l'Italie ou la Grèce, soit la quasi-totalité d'entre eux.
Un responsable du parti bavarois, Hans-Peter Friedrich a indiqué que des mesures de « refoulement vont être élaborées pour début juillet ».
Acculée, la chancelière demandait un tel délai depuis plusieurs jours tout en s'opposant à une telle approche unilatérale pour ne pas provoquer un effet domino en Europe.
Pour elle, la survie de l'UE est jeu. « La manière dont agit l'Allemagne va déterminer si l'Europe va rester unie ou pas », a-t-elle mis en garde lundi, selon des participants à une réunion de son parti.
Seehofer avait jeté la semaine dernière un pavé dans la mare en menaçant de décréter les refoulements aux frontières contre l'avis de sa cheffe.
Onde de choc
Car en Allemagne, l'onde de choc politique provoquée par l'arrivée de plus d'un million de demandeurs d'asile en 2015 et 2016 ne faiblit pas, même si depuis 2017 le nombre des nouveaux arrivants a considérablement baissé.
Cette crise migratoire a aussi contribué à l'essor de l'extrême droite un peu partout en Europe. En Italie ou en Autriche, elle est entrée au gouvernement, et en Allemagne, son succès aux législatives a entraîné le conflit actuel au sein du camp conservateur de la chancelière.
La CSU, qui se prépare à de difficiles élections régionales en Bavière en octobre face à l'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), a en tout cas perdu patience, au risque de faire tomber l'alliance datant de 1949 avec le parti démocrate-chrétien (CDU) de Mme Merkel.
Cette question menace ainsi la majorité gouvernementale constituée dans la douleur il y a trois mois et agite le spectre d'élections anticipées qui pourraient avant tout profiter à l'extrême droite.
« Nous devons donner un signal au monde: il ne suffit pas de mettre un pied en Europe pour pouvoir venir en Allemagne », a justifié un des dirigeants de la CSU, Alexander Dobrindt.
Pour éviter un conflit immédiat, Horst Seehofer a assorti sa décision d'un délai aux allures d'ultimatum, tout en assurant dimanche ne pas vouloir « faire tomber la chancelière ».
Semaine décisive
Les deux semaines qui viennent s'annoncent donc décisives et compliquées pour la chancelière, car ce qu'exige son aile droite est précisément ce dont ne veut pas l'Italie, pays d'arrivée des migrants qui réclame leur répartition en Europe.
Angela Merkel reçoit justement lundi soir son homologue italien Giuseppe Conte, dont le pays refuse désormais l'accès à ses ports aux navires d'ONG secourant des migrants en Méditerranée. Rome a illustré sa fermeté en barrant la route à l'Aquarius et ses 630 naufragés, provoquant des tensions européennes jusqu'à l'accueil du bateau par l'Espagne.
La chancelière doit faire face à un mécontentement croissant de l'opinion, exacerbé par des faits divers, en particulier le viol et l'assassinat récents d'une adolescente par un jeune demandeur d'asile irakien débouté arrivé en 2015.
Problématique des migrants au menu de la rencontre avec Macron
Réforme de l'Europe post-Brexit et tensions politiques autour des migrants, Angela Merkel, politiquement fragilisée, retrouve Emmanuel Macron mardi à Berlin pour tenter d'afficher un front uni à 10 jours d'un sommet de l'UE. Une conférence de presse commune de la chancelière allemande et du président français est programmée pour 14H00 GMT.
La réforme de la zone euro, à laquelle la rencontre dans le cadre d'un conseil des ministres franco-allemand doit surtout être dédiée, risque toutefois de passer à l'arrière-plan au moment où l'accueil des migrants fait de nouveau voler en éclat la cohésion européenne et met à rude épreuve la coalition gouvernementale de la chancelière allemande.
La réunion, qui rassemble aussi les principaux ministres des deux pays, se tient au château baroque de Meseberg, une résidence officielle du gouvernement au nord de Berlin.
L'Italie, en première ligne depuis des années face à l'afflux des demandeurs d'asile, a déclenché une nouvelle crise dans l'UE après la décision de son ministre de l'Intérieur Matteo Salvini (extrême droite) de refuser d'accueillir un bateau chargé de migrants venus d'Afrique.
Angela Merkel et Emmanuel Macron sont d'accord sur un point: la gestion des migrants doit être européenne, alors que les pays comme la Pologne et la Hongrie refusent d'ouvrir leurs frontières et que la pression pour le « chacun pour soi » ne cesse de croître.
La chancelière, qui dirige l'Allemagne depuis près de 13 ans, a désespérément besoin d'une avancée, au plus tard lors du sommet des 28 et 29 juin à Bruxelles.
Paris et Berlin pourraient s'accorder sur un renforcement massif de Frontex, l'agence qui patrouille les côtes européennes, sur la création de centres de tri en Afrique et sur l'harmonisation du droit d'asile.
La chancelière dit aussi vouloir nouer des accords bilatéraux de reconduite des migrants avec les pays d'arrivée, l'Italie ou encore la Grèce.
« Accord substantiel »
La réforme de la zone euro et sa mesure phare, la création d'un budget autonome lui donnant une capacité d'investir, grande ambition du président français, devrait également faire l'objet d'un compromis mardi avec Berlin.
Paris a dit lundi espérer un accord « qui doit être substantiel » dans ce domaine.
Il s'annonce pourtant modeste face aux attentes françaises. Angela Merkel a déjà averti qu'elle accepterait un budget de seulement de quelques dizaines de milliards d'euros, quand la France plaidait pour plusieurs centaines de milliards.
La chancelière est tiraillée entre son aile droite, qui redoute de voir l'Allemagne payer pour les pays trop dépensiers d'Europe du Sud, et son aile gauche, les sociaux-démocrates, qui lui demandent de ne plus faire preuve d'avarice et de soutenir les positions françaises.
Les deux pays devraient plus modestement s'accorder aussi sur une base commune pour l'impôt sur les sociétés.
Dernier sujet phare de la rencontre, le renforcement de l'Europe de la défense, alors que Donald Trump menace de moins financer l'Otan.
Angela Merkel s'est dite favorable à la proposition française d'une « initiative européenne d'intervention (IEI) », sorte d'état-major de crise commun regroupant une dizaine de pays et devant conduire à une force commune.
Paris espère conclure mardi un accord avec Berlin pour mettre le projet sur les rails dès juin.


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