L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a marqué le 31 mai comme la «Journée mondiale sans tabac», une occasion d'éduquer les gens sur les effets néfastes du tabac et des techniques de l'industrie pour inciter les gens à la dépendance dangereuse. Le Maroc est l'un des nombreux pays du monde à se joindre à la campagne pour mettre fin à l'usage du tabac. Le jour désigné sert à attirer l'attention mondiale sur les risques pour la santé causés par le tabac et le nombre de décès évitables qu'il provoque. Chaque année, huit millions de personnes meurent de maladies liées au tabac, ce qui en fait l'une des principales causes de décès dans le monde. Selon une enquête 2017-2018 du ministère marocain de la Santé, qui a échantillonné 5429 personnes, au moins 13,4% de la population marocaine utilise une forme de tabac. Le nombre d'hommes qui fument est beaucoup plus élevé que les femmes, qui ne représentent que 2% des utilisateurs dans le pays. Au Maroc , les rapports du ministère révèlent que 4% des collégiens consomment du tabac, tandis que la majorité des fumeurs au Maroc sont âgés de 33 ans et plus. Selon l'enquête STEPS 2017-2018, menée par le ministère de la Santé, auprès de 5.429 personnes, la prévalence de l'utilisation actuelle de toutes formes confondues de tabac était de 13.4%. Cette utilisation est plus faible chez les femmes (0.4%) que chez les hommes (26.9%), avec une élévation qui concernait les tranches d'âge de 30-44 et 45-59 ans, avance le rapport. Concernant le tabac fumé (à savoir l'utilisation des cigarettes, du cigare, de la chicha…, etc), la prévalence de l'utilisation actuelle était de 11.7% (10.5-12.8). Elle est très faible chez les femmes (0.3%) que chez les hommes (23.4%). Les prévalences les plus élevées concernaient les tranches d'âge de 30-44 et 45-59, ajoute la même source. Par ailleurs, le rapport de l'enquête épidémiologique sur le tabagisme chez les jeunes scolarisés au Maroc, dans 49 collèges (en milieu urbain et rural) répartis à travers le Royaume, fait ressortir que 4% des collégiens utilisent la cigarette. « Ce pourcentage est plus élevé chez les garçons et augmente avec l'âge et le niveau scolaire », d'après le document. D'autre part, cette enquête relève que près des ¾ des fumeurs désirent arrêter de fumer. « Ceci renforce le programme national de lutte contre le tabagisme dans sa stratégie d'organisation de séances d'aide au sevrage tabagique au profit des élèves et d'installation de consultations antitabac au niveau des structures sanitaires », indique le rapport. Concernant la question des ressources limitées, l'augmentation des taxes sur le tabac s'est avérée être la mesure la plus efficace pour contribuer à réduire la consommation de tabac, a exhorté l'organisation onusienne. La taxation du tabac permet également d'augmenter les recettes fiscales grandement nécessaires, d'éviter des dépenses de soins de santé futurs et d'alléger la charge pesant sur les systèmes de soins de santé, a expliqué l'OMS. Entrée en vigueur en 2005, la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (FCTC) est un traité international conçu par les pays pour être l'outil le plus puissant permettant de réduire le fardeau sanitaire et économique du tabac. Son application est demandée par la cible 3.a des objectifs de développement durable (ODD). Selon l'OMS, cette convention est l'un des traités les plus largement et rapidement acceptés dans l'histoire des Nations Unies. L'OMS a utilisé les médias sociaux pour diffuser sa campagne et impliquer les jeunes dans la lutte contre le tabac. L'agence des Nations Unies a créé le hashtag #TobaccoExposed et a invité les utilisateurs des médias sociaux à diffuser les informations sur les risques liés à l'usage du tabac sur Tik Tok, Instagram, YouTube et même Tinder.