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Mali: La junte sous pression de la communauté internationale
Publié dans PanoraPost le 20 - 08 - 2020

La communauté internationale a accentué hier la pression sur les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali, les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et l'Union africaine (UA) réclamant la libération « immédiate » du président Ibrahim Boubacar Keïta, toujours détenu au lendemain de son arrestation par l'armée.
À l'issue d'un sommet extraordinaire de l'UE, les 27 ont réclamé un « retour immédiat de l'état de droit » au Mali. « La stabilité de la région et du Mali, la lutte contre le terrorisme doivent demeurer des priorités absolues », a déclaré le président du Conseil de l'UE, Charles Michel, soulignant « l'extrême préoccupation » des Européens.
Les Etats-Unis « condamnent fermement la mutinerie du 18 août au Mali comme nous condamnerions toute prise du pouvoir par la force », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, sans parler de coup d'Etat. Il a appelé à « œuvrer au rétablissement d'un gouvernement constitutionnel ».
Le président en exercice de l'Union africaine (UA), le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, a également condamné le « changement inconstitutionnel » de régime à Bamako et a « exigé la libération immédiate du président, du Premier ministre et des autres ministres » toujours aux mains des militaires, appelant l'armée à « rentrer dans les casernes ».
L'Algérie, qui partage 1 400 km de frontières avec le Mali et a joué un rôle important dans les pourparlers de paix dans ce pays, « réitère son ferme rejet de tout changement anticonstitutionnel de gouvernement ». Le Maroc, partenaire du Mali, s'est dit « attaché à la stabilité de ce pays ».
Le président Keïta et le chef du gouvernement, Boubou Cissé, étaient toujours au camp militaire de Kati, le quartier général des auteurs du coup d'Etat près de Bamako, a indiqué une source au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), l'instance créée mardi par les putschistes. D'autres responsables civils et militaires ont également été arrêtés mardi.
Ai-je réellement le choix ?
Le calme régnait hier dans la capitale, qui portait encore les stigmates des incidents ayant ponctué ce renversement de pouvoir, notamment les bureaux abritant le cabinet d'avocats de l'ex-ministre de la Justice Kassim Tapo, attaqués et incendiés par des gens en colère. Dans le centre de Bamako, la population vaquait à ses occupations, mais les administrations et les banques étaient fermées.
Le président Keïta, élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans, a annoncé à la télévision publique sa démission dans la nuit de mardi à mercredi, puis la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale. « Ai-je réellement le choix ? », a-t-il déclaré, en disant vouloir éviter que du sang ne soit versé pour qu'il se maintienne au pouvoir.
Le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d'état-major adjoint de l'armée de l'air, a ensuite annoncé la création du Comité national pour le salut du peuple, expliquant que les militaires avaient « décidé de prendre (leurs) responsabilités » face au chaos, à l'anarchie, à l'insécurité et à l'insécurité.
Les militaires ont appelé la société civile et les mouvements politiques à « créer les meilleures conditions d'une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles » dans un « délai raisonnable ».
Les putschistes ont annoncé la fermeture des frontières et l'instauration d'un couvre-feu, tout en tentant de rassurer la communauté internationale sur ses intentions. « Tous les accords passés » seront respectés, a affirmé le colonel Wagué. « La (mission de l'ONU) Minusma, la force (antijihadiste française) Barkhane, le G5 Sahel (qui regroupe cinq pays de la région), la force Takuba (un groupement de forces spéciales européennes censées accompagner les Maliens au combat) demeurent nos partenaires », a-t-il assuré, en ajoutant que les militaires étaient « attachés au processus d'Alger », l'accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés du nord du pays.
Réunions internationales
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), médiatrice dans la crise qui frappe le Mali depuis juin, a condamné le putsch, et suspendu le pays de ses rangs. Elle doit se réunir jeudi en visioconférence.
L'ONU a également dénoncé le putsch. Le Conseil de sécurité des Nations unies devait se réunir hier en urgence à huis clos sur le Mali, à la demande de la France et du Niger, qui préside actuellement la Cédéao, selon une source diplomatique.
Le coup d'Etat prolonge la crise socio-politique à laquelle est confronté le Mali depuis plusieurs mois et que la médiation de la Cédéao n'a pas pu résoudre.
Une coalition hétéroclite d'opposants politiques, de guides religieux et de membres de la société civile a multiplié les manifestations pour réclamer le départ du président Keïta, accusé de mauvaise gestion.
Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques du Mali (M5-RFP), qui mène la contestation, avait refusé une rencontre avec le président Keïta, fixant notamment comme préalable la fin de la « répression » contre ses militants.
Mercredi après-midi, ni le M5 ni la figure de proue de la contestation, l'influent imam Mahmoud Dicko, n'avaient encore fait part de leurs intentions après le renversement de leur bête noire. Le week-end du 10 juillet, une manifestation à l'appel du Mouvement du 5 juin avait dégénéré en trois jours de troubles meurtriers.


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