Washington réaffirme son soutien à l'autonomie marocaine au Sahara    ONU. Le Maroc annonce la tenue à Rabat de la première Conférence sur les victimes africaines du terrorisme    Sans les droits des femmes, ni la paix ni le développement inclusif ne peuvent véritablement perdurer    Le Maroc défend à New York une vision africaine de l'énergie fondée sur la solidarité régionale    Prendre Alger au mot    Les Marocains, entre autres nationalités, soumis à de nouvelles obligations de visa pour l'entrée au Chili à la suite du décret n° 359    L'ère des elles : une femme « médecin » des rails au Xinjiang    OCP affiche des résultats semestriels solides et accélère sa transition verte    La Fédération andalouse des agences de voyages met le Maroc au cœur de son Roadshow FAAV 2025    Agadir : Coup d'envoi du Salon de l'Artisanat    Tik Tok. Les amis de Trump prennent le contrôle    Foot: La CAF reporte l'ouverture de la première phase de vente des billets pour la CAN    Akhannouch participe à New York à une réunion de la FIFA sur les préparatifs au Mondial 2030    Mondial 2030. Akhannouch participe à New York à une réunion de la FIFA    Violences numériques faites aux femmes. La société civile réagit    Températures prévues pour le samedi 27 septembre 2025    Tanella Boni, la voix ivoirienne qui fait rayonner la poésie africaine    L'Algérie au bord de l'inconnu... Scénarios d'un régime en déclin    Diplomatie : Washington encourage les investissements américains dans le Sahara marocain    Revue de presse de ce vendredi 26 septembre 2025    Exportations de concombres : le Maroc, 1er fournisseur d'Espagne    CAN 2025 : la CAF reporte l'ouverture de la première prévente de billets    Le Grand Stade de Tanger a connu une refonte globale pour répondre au cahier des charges de la FIFA 2030 (architecte)    Coupe Arabe 2025 : Algérie et Tunisie avec des expatriés d'Europe ?    Fiat : des ouvriers marocains en renfort pour accélérer la production en Serbie    Ciment : hausse marquée des ventes à fin août    Le Groupe Akdital annonce la réussite d'une mastectomie par voie mini-invasive, une grande première au Maroc    CHU d'Errachidia : 482 millions de DH pour les gros œuvres    Santé publique : renforcement de la surveillance événementielle au Maroc    New York : Série d'entretiens de Bourita en marge de la 80e session de l'AG de l'ONU    CAN 2025 : La CAF reporte l'ouverture de la billetterie après un couac technique    Inédito: Estudiantes marroquíes en la Copa del Mundo de Drone Soccer en Corea del Sur    Maroc : La jeunesse, cœur battant de saison culturelle 2025-2026 de l'Institut français    Sommet sur le climat 2025 : Xi plaide pour une justice verte et plus de coopération    Xi Jinping au Xinjiang pour le 70e anniversaire    Algérie, otage de ses généraux : Anatomie d'un régime de l'ombre    Nice : Polémique sur 120 000 euros en liquide trouvés dans la grande mosquée En-nour    SM le Roi félicite Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud à l'occasion du 11e anniversaire de son intronisation    Casablanca accueille Mo Amer, l'humoriste de Netflix qui conquiert la scène mondiale    Mondial U20 : Une compétition prometteuse et à grands enjeux    Nicolas Sarkozy condamné à cinq ans de prison pour financement libyen    J-Lioum : La jeunesse au cœur de la nouvelle saison culturelle de l'IFM    La DGSN réfute les déclarations d'une touriste britannique dépourvue de documents de voyage à l'aéroport Marrakech-Ménara    Le temps qu'il fera ce jeudi 25 septembre 2025    J-Lioum, ici et maintenant, la jeunesse au cœur de la nouvelle saison culturelle 2025-2026 de l'Institut français du Maroc    Art contemporain : Mahi Binebine entre au Smithsonian et au Pérez Art Museum Miami    Info en images. Fête du Cinéma: 60.000 spectateurs seulement, le grand écran en quête de son public    RETRO-VERSO : Bâtiment Lahrizi, témoin de l'âge d'or architectural de Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Diaspo #207 : Abir Kenaan, à l'origine d'une mosquée en Inde
Publié dans Yabiladi le 28 - 08 - 2021

En se rendant en Inde, il y a quelques années, pour y travailler, cette Casablancaise n'imaginait pas qu'elle s'y mariera et s'y installera définitivement. Aujourd'hui, elle est parvenue à relancer un projet de la famille de son mari : construire une mosquée pour la communauté musulmane de son village.
Dans un village de l'état du Karnataka, au Sud-Ouest de l'Inde, une mosquée dédiée à la communauté musulmane verra bientôt le jour. Baptisée «Mosquée Mohammed VI», elle est l'œuvre d'une Marocaine installée dans le pays depuis quelques années et vient compléter le projet d'une famille indienne musulmane auquel appartient ce terrain.
Abir Kenaan est célèbre sur la plateforme YouTube. Sa chaîne «Abir Marocaine en Inde» compte déjà plus de 450 000 abonnés et des millions de vue. Depuis 2019, elle partage ainsi son quotidien avec les internautes, leur faisant découvrir une culture qui fascine les Marocains, notamment les amoureux des films de Bollywood.
Née à Casablanca en 1991, Abir imaginait pas, lorsqu'elle a décroché sa licence en mathématique appliquée, qu'elle s'installerait en Inde, encore moins s'y marier. «Je n'avais jamais imaginé me rendre en Inde ou y vivre. Lorsque l'opportunité s'est présentée à moi, j'étais curieuse et je voulais découvrir cette culture et ce pays lointain et où peu de Marocains se rendent», nous raconte-t-elle. «L'idée a émergé après qu'une amie a eu son stage à Chennai, capitale de l'Etat du Tamil Nadu. Je me suis dit pourquoi ne pas tenter moi aussi», se rappelle-t-elle.
Quitter le Maroc pour aller travailler en Inde
Amoureuse des mathématiques, elle décroche son baccalauréat en sciences math avant d'intégrer la Faculté des sciences de Ben M'Sick pour étudier les mathématiques appliquées. Sa licence en poche, Abir a eu une première expérience dans une entreprise casablancaise avant qu'une opportunité en Inde ne se présente. Dans le pays aux milliers d'ethnies différentes, elle entame ainsi à la fois un MBA (Master of Business Administration) tout en travaillant pour une compagnie d'Ingénierie, approvisionnement et gestion de la construction (EPCM), où elle rencontre son mari.
Bien évidemment, en arrivant pour la première fois en Inde, «tout était différent, de la nourriture à l'accoutrement en passant par les us et coutumes» pour cette Marocaine. «Cela n'a pas été facile pour moi», confie-t-elle.
«Une semaine après avoir commencé à travailler, mon équipe m'invite pour un déjeuner à l'extérieur. L'entreprise se trouve dans une zone où les gens sont végétaliens. On m'avait dit que j'allais m'amuser, mais une fois sur place, j'étais déçue. C'était un plat avec au moins 6 légumes mais il était très piquant alors que je n'aimais pas ce type d'épices.»
Abir Kenaan
Mais étant une personne facile à vivre et aimant découvrir, la Marocaine commence à s'adapter et à s'intégrer petit à petit, malgré les grandes différences entre les deux cultures. «Je dois beaucoup à mon mari également qui m'a aidé à m'intégrer. Ma famille était pourtant très réticente à l'idée de me rendre en Inde et de m'y marier surtout que le seul point en commun entre les cultures des deux familles est la religion musulmane», ajoute-t-elle. Si son père était «complètement opposé à l'idée», il finit par changer d'avis dès la première rencontre avec son époux.
Porter le rêve d'une famille indienne musulmane
Abir Kenaan doit aussi beaucoup à sa belle-mère, qui l'a «soutenue durant cette période de changement, bien qu'elle ait pris aussi un bon moment» pour l'accepter en tant que belle-fille. «C'est grâce à elle que j'ai appris la langue, qui a été un obstacle à mon intégration au début, ainsi que la cuisine indienne», déclare la jeune marocaine.
Après son mariage, elle décide de démissionner pour dédier son temps à ses études et à son foyer. «Durant cette période, je me rendais aussi assez souvent au Maroc. J'en ai aussi profité pour décrocher mon MBA. En 2019, j'ai commencé à préparer ma thèse de doctorat. Actuellement, ce projet est en suspens à cause notamment de la pandémie du nouveau coronavirus mais aussi pour un autre projet. En effet, Abir, qui vit au sein d'un village de Dadi, avec une population musulmane, a décidé d'y construire une mosquée.
«Le terrain appartient au grand-père de la belle-mère. Depuis des années, la famille a tenté d'y construire un lieu de prière. Ils avaient alors construit une petite salle de prière, sans parvenir à achever le projet», explique-t-elle. Et d'ajouter que la famille de son mari avait rencontré beaucoup de difficultés sur ce projet, surtout que la majorité des gens ici sont adeptes de l'hindouisme, contre 10% de musulmans.
«J'ai constaté que les musulmans, bien qu'ils soient moins nombreux, n'avaient pas un lieu de prière digne, contre plusieurs grands lieux de cultes pour les hindous dans la région. J'ai donc pris la décision de relancer ce projet, en déposant des demandes d'autorisation.»
Abir Kenaan
Cette nouvelle aventure n'a pas été facile. Après six mois de démarche et de procédures, le projet finit par démarrer. «Je suis finalement parvenue à commencer sa construction, grâce à des dons de ma famille et celle de mon mari, les revenus de ma chaîne YouTube et des bienfaiteurs des quatre coins du monde», se félicite la Marocaine qui espère que les musulmans de plusieurs pays puissent se réunir sous le toit de ce lieu de prière qui porte désormais le nom du roi Mohammed VI.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.