Le gouvernement Sanchez tente de circonscrire le champ de l'enquête du juge d'instruction sur l'entrée, en catimini, de Brahim Ghali en Espagne au seul ministère des Affaires étrangères. Le témoignage, de ce vendredi 29 octobre, d'Isabel Valldecabres, ex-cheffe de cabinet de l'ancienne première vice-présidente de l'exécutif, Carmen Calvo, s'inscrit dans cette ligne politique. La fonctionnaire, promue récemment directrice générale de l'Office de monnaies et timbres, a reconnu qu'elle avait reçu l'ordre de Mme. Calvo de téléphoner au ministère des Affaires étrangères pour savoir s'ils sont au courant de l'arrivée du chef du Polisario et ce, trois jours avant que l'avion de la présidence algérienne n'atterrisse le 18 avril à la base militaire de Saragosse. Toutefois, Isabel Valldecabres a tenu à dissocier l'ex-première vice-présidente du gouvernement de toute participation à l'opération de l'accueil de Ghali, rapporte La Razon. Ces déclarations confirment, en effet, les réponses déjà données par Camilo Villarini, l'ancien chef de cabinet d'Arancha Gonzalez, lors de sa comparution du 13 septembre devant le juge d'instruction du tribunal n°7 de Saragosse. Ce vendredi, Rafael Lasala a également auditionné la directrice de cabinet du ministre de l'Intérieur. Susana Crisóstomo a indiqué que c'était Fernando Grande-Marlaska qui lui avait ordonné d'appeler le ministère des Affaires étrangères pour informer l'Audience nationale de Madrid que la personne hospitalisée à Logroño était bel et bien le secrétaire général du Front Polisario.
