Le ministère de Justice a refusé d'accorder la nationalité espagnole à un ressortissant marocain, ayant déjà le statut de réfugié et qui réside dans le pays depuis 2002. En cause, un rapport du Centre National d'Intelligence (CNI) qui pointe une connexion présumée entre le requérant et la Direction Générale de Surveillance du Territoire au Maroc, rapporte El Confidencial Digital (ECD). Ce rejet a été confirmé dans un arrêt du Tribunal de l'Audience Nationale à Madrid, suite à un recours présenté par le Marocain contre la décision prise, le 10 juin 2019, par la direction générale des greffes et du notariat, rejetant sa demande pour «motif de sécurité nationale», conformément à l'article 22.4 du Code civil. Les documents consultés par ECD ont montré que le requérant, un ancien soldat des Forces armées royales, était surveillé par les agents des services de renseignements. En 2010, ils précisent dans un rapport qu'il «fait toujours l'objet d'une enquête». Une année plus tard, ils affirment que «des circonstances exceptionnelles rendaient opportun la poursuite des investigations». Ce n'est que le 14 mai 2019 que le CNI a recommandé officiellement au ministère de la justice de refuser d'accorder la nationalité espagnole au Marocain, arguant que le Marocain a eu des contacts avec la DGST.