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Polémique sur le recrutement des enseignants : Les explications du ministère de Chakib Benmoussa
Publié dans Yabiladi le 22 - 11 - 2021

Trois jours après la polémique née suite à la publication du nouveau concours de recrutement des cadres des Académies régionales de l'enseignement et de la formation, une source au sein du ministère revient avec Yabiladi sur la philosophie derrière les nouvelles conditions.
Les nouvelles conditions de recrutement des enseignants contractuels, dévoilées vendredi par le ministère de l'Education nationale, de l'enseignement primaire et des sports, ont suscité un large débat sur les réseaux sociaux. Une réaction traduite par des manifestations, qui ont eu lieu à Fès, vendredi et dimanche, et dans d'autres villes marocaines comme Casablanca et Meknès.
Inscrit dans «la politique d'amélioration qualitative du système éducatif, initié par la Loi-cadre et érigée en tant que priorité par le Nouveau Modèle de Développement (NMD) et le programme gouvernemental», le nouveau concours de recrutement des enseignants et des cadres des Académies régionales de l'enseignement et de la formation (AREF) vient, en effet, introduire une procédure de présélection sur la base de critères «objectifs et rigoureux» pour le ministère, mais «discriminatoires» et «illégaux» pour ses détracteurs.
En effet, la mention obtenue au baccalauréat, celle de la licence et la durée pour l'obtention de cette dernière seront prises en compte, tout comme la «lettre de motivation» exigée des candidats dans le but d'évaluer leur intérêt pour le métier et l'âge maximum fixé à 30 ans.
Sélectionner des profils de qualité pour un enseignement de qualité
Une source proche du ministre de l'Education nationale, contactée par Yabiladi ce lundi, explique la philosophie derrière cette nouvelle procédure. «Elle s'inscrit dans un cadre de réforme globale et générale qui insiste sur la nécessité de mettre et d'inscrire la qualité de l'enseignement et des acquis au centre de l'Education nationale», nous explique-t-elle. «Lorsqu'on regarde les études, nationales et internationales, qui ont été faites, nous constatons que 2/3 des élèves marocains ne savent ni lire ni écrire lorsqu'ils quittent le primaire. Même les évaluations qui ont été effectuées pour les enseignants montrent des problèmes de maîtrises des matières enseignées ou de l'outil pédagogique. Est-ce qu'on va regarder cela sans réagir ?», s'interroge notre source avant de rappeler qu'«on sait très bien que l'enseignant reste la pierre angulaire de la réforme et il faut donc former de bons enseignants».
«Pour devenir médecin, pilote ou ingénieur, mettre en place un concours sans présélection peut choquer les gens. Pourquoi la présélection suscite-t-elle le débat pour l'Education nationale, tandis qu'on la pratique pour plusieurs autres concours ?», poursuit notre source, estimant que «si nous voulons avoir des enseignants de qualité, il faut sélectionner des gens de qualité». «Il faut introduire cette notion. On déprécie énormément la fonction d'enseignants en avançant que tout le monde a le droit d'y accéder et de devenir enseignant», regrette-t-elle.
«La présélection permet aussi de comprendre pourquoi chaque candidat veut faire ce métier. Même un étudiant qui veut réaliser un stage est appelé à expliquer, dans une lettre de motivation, les raisons de son choix d'entreprise ou du domaine dans lequel il se spécialise.»
L'enseignement n'est plus le seul moyen pour résorber le chômage
S'agissant de l'âge fixé à 30 ans, qui a suscité aussi une large polémique, notre source reconnaît que «le ministère veut introduire la notion de parcours, qui est lié à l'âge». «Au Maroc, et depuis plusieurs années, le métier d'enseignant était devenu une variable d'ajustement et un moyen pour résoudre un problème social. Il y a un problème de chômage au Maroc mais les concours de recrutement des enseignants ne sont plus le seul moyen pour le résorber». Et d'ajouter que «l'Education nationale participe à résoudre le problème mais en fournissant un emploi de qualité et en sélectionnant des gens de qualité». De plus, ajoute-t-elle, il s'agit de «quelque chose qui existait déjà».
«Jusqu'à 2009, l'âge maximal était de 30 ans. Dans les années 1990 et jusqu'en 2000, l'âge était fixé à 24-25 ans. Ce n'est donc pas une innovation», abonde-t-elle. «C'est aussi quelque chose qui se pratique dans d'autres corps au Maroc, comme par exemple le concours des juges (30 ans) et les agents de la sûreté nationale (30 ans).»
«La condition répond aussi aux pratiques internationales, puisque les pays qui ont réussi à implémenter un bon système éducatif ont tendance à choisir des cadres jeunes. C'est un investissement dans la durée, car cela permet d'avoir une vraie carrière d'enseignant et aussi la possibilité de remédier aux lacunes à travers la formation continue. Les enseignants doivent rentrer jeunes pour avoir une carrière complète et partir vers une retraite complète et décente.»
A la réponse des critiques, notamment sur le fait que ces mesures seraient «contraires à la loi et à la Constitution», notre source souligne que «la Constitution ne dit pas que le droit au travail est un droit absolu», en donnant l'exemple d'une «personne à mobilité réduite» qui «ne peut pas prévaloir ce droit au droit pour accéder à l'armée ou à la police». Quant à la loi sur la fonction publique, elle rappelle qu'il s'agit-là des cadres des AREF, qui ne sont pas gérées par la fonction publique.
Interrogée sur les réactions de certains syndicats suite à la nouvelle décision, notre source estime que les centrales «les plus représentatives n'ont pas réagi à la polémique». «En arrivant au ministère, M. Chakib Benmoussa a rencontré les syndicats, notamment pour préparer une proposition pour les contractuels. Il y a un nouveau statut qui sera proposé à la fin de ce mois et les syndicats y ont toujours été associés», conclut-elle.


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