L'Union africaine a publié, hier, le rapport sur la situation sécuritaire en Afrique qu'a présenté le commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, lors du dernier sommet de l'organisation panafricaine. Le document énonce les points d'instabilité et les menaces sécuritaires auxquelles fait face le continent, notamment «le terrorisme et l'intégrisme religieux». Le Nigérian s'est attardé aussi sur la vague des putschs qui frappe des pays de l'UA, citant le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et le Soudan, et les fragiles processus de transitions dans d'autres Etats. En revanche, Adeoye n'a consacré le moindre paragraphe à la question du Sahara occidental. Une première dans l'histoire des rapports élaborés par la commission Paix et sécurité de l'UA. Bankole Adeoye reste fidèle à la ligne politique qu'il suit depuis sa prise des fonctions, le 15 mars 2021, marquant ainsi une totale rupture avec les longues années de mainmise des Algériens sur cette commission, avec les passages de Said Djinnit (2004-2008), Ramtane Lamamra (2008-2013) et enfin Smail Chergui (2013- au 15 mars 2021). Pour rappel, le ministre marocain des Affaires étrangères s'est félicité, dans des déclarations à la presse depuis Addis-Abeba, que dans les «rapports de la Commission africaine sur les droits de l'Homme, du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA et sur la situation humanitaire (…) il n'y a eu aucune indication sur la cause nationale». Bankole Adeoye s'est rendu au Maroc, les 16 et 17 novembre à Rabat, où il a eu des entretiens avec le chef de diplomatie, Nasser Bourita, et l'inspecteur général des FAR, Belkhir El Farouk.