L'activité économique et sociale des femmes se distingue encore par une économie domestique, qui cerne 58% des citoyennes marocaines, ainsi qu'un marché du travail soumis à une offre peu diversifiée et une demande de main-d'œuvre peu qualifiée, en plus des facteurs de dérèglements climatiques. Tous ces facteurs font que les femmes continuent d'être touchées considérablement par le chômage des femmes, a indiqué dimanche l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), à l'occasion de la Journée mondiale des travailleurs. Au Maroc, les femmes sont de plus en plus instruites et au chômage Celles en situation de vulnérabilité en raison de leur manque d'accès à l'éducation ne sont pas les seules concernées. «Les diplômés de l'enseignement supérieur se confrontent aux mêmes difficultés d'insertion sur le marché du travail à hauteur de 33%, contre 22% chez les hommes», a souligné l'ONG dans un communiqué, sur la base des récent chiffres du Haut-Commissariat au plan (HCP). Elle rappelle les écarts de salaires restent importants (30%), sachant que 64% seulement des travailleuses sont rémunérées, contre 91% des hommes. Dans ce contexte, l'ADFM porte le slogan «travail décent et égalité effective comme base du développement durable», avec des constats sur la «faible protection sociale» dont bénéficient les femmes dans les différents secteurs de l'emploi. Elle relève aussi une «baisse de l'accès aux postes de décision administratifs et économiques». «Malgré les efforts de réformes juridiques et des politiques publiques pour faire avancer les droits des femmes, l'ADFM constate l'échec de la mise en œuvre des stratégies d'autonomisation des femmes, promotion de leurs droits politiques, sociaux et économiques et la consécration de l'égalité des sexes», indique la même source. Maroc : Le HCP prône l'égalité de genre comme levier de développement durable L'ONG insiste que «l'égalité entre les femmes et les hommes est une porte d'entrée majeure et une condition préalable au développement durable» afin de «jeter les bases de l'Etat de droit, consacrer l'engagement pour la démocratie et le respect des droits humains, de manière à atteindre les Objectifs de développement durable». Pour l'ADFM, c'est aussi un pas dans «la lutte pour le droit des femmes à l'égalité, à la dignité, à la justice sociale et à la protection contre toutes les formes de violence, de discrimination ou d'exploitation».