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Diaspo #254 : Mohammed Tazi, ambassadeur de la cuisine marocaine à Singapour
Publié dans Yabiladi le 03 - 09 - 2022

En plus de son travail de chef cuisinier où il fait notamment découvrir des spécialités marocaines aux visiteurs de Singapour, Mohammed Tazi alias Chef Simo publie régulièrement des vidéos sur Instagram en revisitant certains plats emblématiques du royaume.
Son amour pour la cuisine marocaine l'a naturellement orienté vers une formation dans le domaine de la restauration. Sa curiosité pour les terres et cultures lointaines l'a conduit jusqu'en Asie où il travaille aujourd'hui dans le restaurant d'un célèbre établissement hôtelier. Né à Oujda le 9 avril 1989 d'une famille originaire de Fès, Mohammed Tazi, alias Chef Simo Tazi, s'est découvert une passion pour la cuisine dès son plus jeune âge.
«Ma mère, originaire de Fès, faisait tout pour nous cuisiner des plats délicieux et surtout inoubliables. Petit et curieux, j'avais donc l'habitude de l'accompagner pour lui demander comment elle préparait ces délices», confie-t-il à Yabiladi. «Lorsqu'elle n'était pas à la maison, j'adorais cuisiner à sa place. La cuisine était pour moi un moment de tranquillité, de relaxation et de réflexion», ajoute-t-il.
La cuisine en tant que spécialité et carrière
C'est cet amour qui le pousse ainsi, après avoir décroché son baccalauréat en sciences expérimentales, à s'orienter vers un centre de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) pour étudier la restauration pendant un an. Une formation qui lui permet d'intégrer l'Institut de technologie hôtelière et touristique (ITHT) de Saidia pour un diplôme, préparé en deux ans, en restauration.
«Dans le quartier où j'habitais à Oujda, des voisins plus âgés s'étaient inscrits dans des écoles de restauration, à une époque où la Marina de Saidia venait d'être lancée. La station offrait des opportunités aux jeunes en quête d'emplois et avait surtout un avenir», se remémore-t-il. «L'idée m'a alors séduit et j'ai sauter le pas.» Son diplôme en poche, Simo Tazi entame alors une quête d'un premier emploi à l'étranger.
«Chaque diplômé de notre filière se lance dans une recherche d'un premier emploi à l'étranger pour se faire un nom et acquérir une bonne expérience. Ainsi, j'ai commencé à chercher sans parvenir à décrocher un job. Il n'y avait que des contrats qui étaient chers pour moi.»
Mohammed Tazi
Il reste alors au Maroc et travaille pendant six ans dans plusieurs hôtels à Saidia. C'est alors qu'il fait la connaissance, grâce à un cousin, d'un MRE qui voulait ouvrir un restaurant marocain en Malaisie. Ni une, ni deux, il plie bagage pour le pays d'Asie du Sud-Est. Trois ans plus tard, Mohammed Tazi fait la connaissance de sa future épouse à Singapour, cité-Etat insulaire au sud de la Malaisie et décide de s'y installer.
Une immigration difficile en Malaisie
Sur ses débuts en Asie, le chef cuisinier et père de deux enfants assure que l'intégration n'a pas été facile. «La Malaisie et Singapour sont un seul peuple dans deux Etats. Mes premiers jours n'ont pas été faciles. Dans la première, il fallait renouveler son visa chaque trois mois, ce qui était contraignant», raconte-t-il.
«Je travaillais ainsi trois mois avant de quitter le pays pour aller dans un autre, limitrophe, pour deux ou trois jours. Je devais revenir après en Malaisie pour renouveler mon titre de séjour. Un feuilleton qui durera trois ans.»
Mohammed Tazi
En plus de la paperasse, le chef cuisinier affirme qu'il ne se «sentait pas stable». «A n'importe quel moment je pouvais revenir au Maroc». Des sentiments qui disparaitront une fois installé à Singapour.
Il explique, dans ce sens, que la Malaisie et Singapour «facilitent les procédures pour encourager le travail de la population issue du continent asiatique». «Toutefois, pour les autres, notamment les Africains et donc les Marocains, les deux Etats exigent un certain niveau de salaire, sachant qu'ici, une entreprise ne proposera pas 4 000 dollars à tout le monde», souligne-t-il.
Pour Chef Simo, «la seule solution possible est de travailler avec des groupes internationaux et demander d'être transféré ou de se marier et s'y installer car les lois sur l'immigration sont très rigides». «Travailler avant dans un autre pays asiatique peut faciliter l'immigration vers Singapour», ajoute-t-il.
Des liens avec le Maroc renforcés par les plats
Les liens entre Mohammed Tazi et le Maroc, son pays d'origine, ont été renforcés davantage pendant la pandémie du Covid-19. «Dans l'établissement où je travaille, nous étions divisés en quatre groupes. Chaque groupe travaillait une semaine pour un repos de trois semaines. Cela a duré plus d'un an et demi», explique-t-il. «Avec le confinement, passer trois semaines à la maison semblait être un cauchemar. Je m'ennuyais beaucoup à vrai dire. Je cuisinais donc en déchargeant ma femme de cette tâche.»
C'est alors qu'il commence à prendre en photo les plats qu'il préparait pour les mettre en Story sur Instagram. «Les gens ont commencé petit à petit à s'intéresser à mes plats en me demandant des conseils sur les ingrédients ou sur la préparation. Avec l'engouement, je me suis dit qu'il fallait tourner des vidéos pour les partager», explique-t-il encore. Et de préciser que ses vidéos «ne sont ni sponsorisées par des tiers ni monétisées» et «ne sont postées que par amour pour la cuisine et les plats».
Malgré les milliers de kilomètres, son attachement pour sa terre natale se traduit dans le soin qu'il met pour promouvoir le patrimoine culinaire du pays. Mohammed Tazi explique avec simplicité que «l'amour pour le pays augmente lorsqu'on le quitte». «Il y a des choses très simples au Maroc qu'on ne remarque qu'une fois à l'étranger. C'est ainsi que je garde de bons liens avec mon pays. Rien n'a changé même si je l'ai quitté il y a dix ans. A chaque fois que l'occasion se présente, j'y retourne et c'est à chaque fois comme si je ne l'avais jamais quitté», conclut-il.


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