Le PJD, Al Adl wal Ihsane ainsi que des associations de soutien à la Palestine condamnent les frappes aériennes israéliennes ciblant des installations et des personnalités scientifiques et militaires en Iran. Des entités qui s'accordent à pointer du doigt l'appui de l'administration Trump à l'Etat hébreu. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'armée israélienne a mené des frappes aériennes ciblant des sites en Iran. Au Maroc, les voix opposées à la normalisation des relations avec Israël, officialisée le 10 décembre 2020, ont vivement condamné cette nouvelle attaque par Tel Aviv. Le secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a dénoncé ces frappes, les qualifiant d'«agression terroriste sioniste contre le peuple iranien» et de «violation de son territoire et de sa souveraineté». Dans un communiqué publié ce vendredi 13 juin, le parti a souligné que «le ciblage des infrastructures et l'assassinat de dirigeants iraniens» constitue une «violation flagrante des lois et conventions internationales, dans un contexte de silence international répréhensible et de complicité totale des Etats-Unis». Le PJD a également affirmé qu'«Israël» agit comme une entité hors-la-loi, ne respectant ni la souveraineté ni l'indépendance des Etats, et ignorant les lois internationales ainsi que les chartes et institutions des Nations unies. Pour rappel, Abdelilah Benkirane avait salué, le 23 novembre 2024, «l'axe de la résistance, seul soutien des Palestiniens ayant payé un lourd tribut, à savoir l'axe chiite avec le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen et l'Iran». Le rôle de l'administration Trump critiqué Les islamistes d'Al Adl wal Ihsane ont également exprimé leur inquiétude. «L'attaque agressive de l'entité sioniste contre l'Iran (...) est profondément préoccupante. Cette dangereuse escalade (...) constitue une violation flagrante du droit international et une atteinte à la souveraineté d'un Etat indépendant», a dénoncé la Jamaa dans un communiqué signé ce vendredi par le Cercle politique. Le bras politique d'AWI «a mis en garde contre les répercussions de cet acte dangereux sur la sécurité et la stabilité de la région et sur la paix mondiale». Le Groupe d'action nationale pour la Palestine a réagi de manière similaire, qualifiant les frappes d'«agression de l'occupation israélienne contre l'Iran et son peuple». L'ONG a «tenu les Etats-Unis, chef de file de l'OTAN, directement responsables de cette agression, étant le principal commanditaire, soutien et instigateur de l'entité sioniste». Le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a pris la même position. «Nous condamnons avec la plus grande fermeté la perfide agression sioniste visant la souveraineté iranienne. Il s'agit d'un crime international répréhensible, perpétré avec le soutien direct de l'administration américaine, dans une tentative flagrante de soumettre des nations libres et indépendantes à l'hégémonie coloniale et impérialiste», déclare l'ONG dans un communiqué. «Cette agression s'inscrit dans une politique systématique visant à priver les Etats qui rejettent la tutelle de la capacité de posséder la technologie et les moyens de puissance et de progrès, même à des fins pacifiques». Le Maroc avait rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran, le 1er mai 2018 sous un gouvernement dirigé par le PJD. Rabat avait justifié sa décision par le soutien armé de Téhéran, via l'organisation libanaise chiite Hezbollah, au Polisario.