Exprimant son étonnement face à la déclaration du Ministre de la santé concernant la suspension du « soutien aux cliniques privées », l'ANCP a réclamé des éclaircissements officiels. Dans une lettre ouverte adressé à Amine Tahraoui, l'association demande également de rendre publics les textes législatifs ou réglementaires encadrant ces supposées aides, ainsi que la liste des bénéficiaires et les montants accordés. Pour le représentant des cliniques privées, « il s'agit là d'un impératif de transparence afin de dissiper toute ambiguïté et de préserver la confiance du public ». Dans sa réaction, l'ANCP alerte également sur les répercussions de telles déclarations. Selon cette dernière, ces propos risquent « d'entacher l'image d'un secteur qui joue pourtant un rôle essentiel et complémentaire à celui du service public. Chaque année, les cliniques privées prennent en charge des milliers de patients et contribuent de manière significative au développement du système national de santé », proclame l'ANCP dans sa lettre ouverte. Rejetant fermement les allégations du ministre, l'ANCP réaffirme sa volonté d'instaurer un dialogue « sincère et constructif » avec les autorités sanitaires. Elle appelle à clarifier les responsabilités de chacun et à éviter toute communication susceptible de fragiliser la coopération entre les deux piliers du système de santé marocain. De son côté le groupe Akdital a également démenti avoir reçu toute aide publique ou gouvernementale pour l'investissement, directement ou indirectement. Le groupe a affirmé son respect de la transparence financière en tant qu'entreprise cotée à la Bourse de Casablanca, conformément aux règles imposées par l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Akdital a noté par ailleurs que ses investissements sont complètement financés par des fonds propres, recours aux prêts bancaires ou souscription via les marchés financiers sans jamais bénéficier d'aucune aide gouvernementale. Le groupe a finalement annoncé son soutien à la demande de l'ANCP de publier la liste des établissements ayant bénéficié d'aides publiques à l'investissement. Mercredi dernier, Amine Tahraoui a annoncé l'arrêt des subventions gouvernementales à l'investissement, s'élevant à plusieurs millions de dirhams, pour les cliniques privées. Ceci dans le but de réduire la prédominance du secteur privé dans le domaine de la santé au Royaume. Des déclarations qui ont été faites devant la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants. Une séance qui a été retransmise en direct sur les plateformes de la Chambre des représentants.