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Sahara : Quand l'Algerie pactise avec un sioniste pour défier le Maroc [Edito]
Publié dans Yabiladi le 08 - 07 - 2025

Dans la grande confusion géopolitique de notre époque, certains mariages de circonstance en disent long sur les priorités réelles de certains Etats se drapant de vertue révolutionnaire. La récente convergence entre l'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, et le régime algérien sur la question du Sahara occidental en est un exemple frappant.
Ces derniers jours, les médias publics algériens, notamment l'APS, se sont empressés de relayer avec enthousiasme les propos de Bolton appelant à la relance d'un référendum d'autodétermination au Sahara. L'ancien faucon néo-conservateur, connu pour son opposition virulente à l'ONU, son soutien inconditionnel à Israël et ses positions belliqueuses à l'égard du monde arabe, se retrouve ainsi promu — par la voix d'Alger — au rang d'allié sur un dossier central de sa politique étrangère. Un revirement qui soulève plus de questions qu'il n'en résout.
Car si John Bolton est une figure emblématique du sionisme politique à Washington, artisan convaincu du déplacement de l'ambassade américaine à Jérusalem et partisan acharné des guerres d'ingérence au Moyen-Orient, il représente tout ce que le régime algérien dit combattre : l'impérialisme occidental, l'agression contre les peuples arabes, et surtout la politique israélienne à l'égard des Palestiniens. Alger, dont le soutien affiché à la cause palestinienne est l'un des piliers de sa rhétorique diplomatique, choisit donc d'applaudir un homme qui incarne précisément l'ennemi idéologique.
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Cette posture ne relève pas simplement d'une dissonance ; elle traduit une hiérarchie assumée des priorités. En alignant sa voix sur celle de Bolton, Alger démontre qu'elle est prête à mettre entre parenthèses ses engagements historiques pourvu que l'opportunité de nuire au Maroc se présente. La cause palestinienne, pourtant brandie à chaque sommet panafricain, arabe ou non-aligné, passe ainsi au second plan derrière l'obsession saharienne.
Une telle logique rappelle les alliances paradoxales que l'on retrouve dans des zones de conflit où des ennemis jurés collaborent ponctuellement contre un adversaire commun. Sauf qu'ici, l'Algérie, Etat prétendument guidé par des principes de solidarité anti-impérialiste, accepte de s'associer symboliquement à un idéologue dont les fondations sont aux antipodes de sa doctrine officielle. Et elle le fait non pas pour des raisons de sécurité nationale, mais pour conforter la position d'un mouvement séparatiste dont le projet s'est essouflé à l'échelle internationale. Pire, Alger est appelé par John Bolton à faire des concessions financières au profit de Trump et des entreprises américaines.
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Realpolitik ou inconsistance ?
Certains analystes, comme ceux cités par El Independiente, y voient une manœuvre de realpolitik : une stratégie froide, rationnelle, où les convictions idéologiques s'effacent devant les intérêts immédiats. Soit. Mais une telle justification ne masque pas l'incohérence profonde d'un régime qui se veut bastion de la cause palestinienne tout en légitimant, par ses silences et ses louanges, un militant du projet sioniste américain.
L'Algérie, qui multiplie les discours contre la «normalisation» marocaine avec Tel Aviv, se retrouve donc aujourd'hui à faire chorus avec ceux qui ont justement façonné cette normalisation ailleurs dans le monde arabe. Cette étrange association révèle moins un choix tactique qu'un aveu. Le régime algérien montre que son hostilité envers le Maroc l'emporte désormais sur toutes ses autres lignes rouges. Y compris celle de son antisionisme atavique et son anticolonialisme fondateur.
C'est peut-être cela, au fond, la principale leçon de cette séquence : dans certaines guerres diplomatiques, les masques finissent toujours par tomber. Et le soutien d'Alger au Polisario apparaît, plus que jamais, comme un instrument de politique anti-marocaine, bien plus que le reflet d'un attachement sincère aux droits des peuples à disposer d'eux-mêmes.


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