L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan s'est exprimée longuement sur les réseaux sociaux au sujet du Sahara occidental. Elle y analyse le conflit en soulignant les positions opposées du Maroc, de l'Algérie et du Front Polisario, notamment sur des questions clés telles que l'organisation d'un référendum d'autodétermination, l'exploitation des ressources naturelles ou encore la Marche verte. «Ces dernières années, le Maroc a investi des milliards d'euros dans ce territoire, notamment dans les services publics, l'éducation, les énergies renouvelables, les infrastructures et le tourisme. En revanche, le Front Polisario dénonce ce qu'il considère comme une "exploitation illégale"», a déclaré l'eurodéputée affiliée à La France Insoumise. Elle souligne que «depuis 2007, le Maroc propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. La communauté internationale reste divisée sur ce point, bien que certains voient cette option comme "la plus pragmatique" et "consensuelle". Le Front Polisario, de son côté, continue de dénoncer une "exploitation illégale".» Rima Hassan a également évoqué la question du référendum : «À ce jour, aucun consensus n'existe sur la liste des électeurs. Qui a le droit de voter ? Les Sahraouis vivant au Maroc, les Marocains vivant au Sahara, ou encore les Sahraouis des camps de Tindouf ? Cette question reste sans réponse.» Concernant la Marche verte, Mme Hassan a rappelé que «plus de 300 000 Marocains ont participé» à cet événement lancé le 6 novembre 1975 par le roi Hassan II, en tant que «volontaires non armés traversant pacifiquement la frontière du Sahara». Le ton employé par l'eurodéputée qui s'était montrée très proche de militants pro-Polisario et du régime algérien dénote. En effet, lors de la campagne des élections européennes du 9 juin 2024, Rima Hassan, alors candidate de LFI, s'était affichée avec des soutiens du Polisario en France, portant la kufiya palestinienne. Quelques semaines après sa victoire, elle s'est rendue à Alger le 5 juillet 2024 pour célébrer le 62e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie et assister à un match de football. À son retour en France, elle avait déclaré le 9 juillet que «la Mecque des révolutionnaires et de la liberté est et restera Alger». Le rééquilibrage dans son discours intervient juste après le soutien qu'elle a affiché en direction du militant marocain pro-palestinien Sion Assidon qui a été hopsitalisé dans un état grave.