Le Conseil de sécurité se prépare à adopter, vers la fin de de mois, une résolution portant sur la question du Sahara. Outre les adhésions de Washington et Paris, Rabat compte sur l'appui de Londres pour l'approbation par les Quinze d'un texte historique. Un objectif qui dépend d'une abstention de la Russie. Le Royaume-Uni s'engage aux côtés des Etats-Unis et de la France pour soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur de l'autonomie, proposée par le Maroc, pour résoudre la question du Sahara occidental, rapporte Africa Intelligence. Ce développement renforce la crédibilité de la proposition marocaine de 2007. Pour renforcer sa position, Londres a fait appel aux conseils de Christopher Thornton du Centre pour le dialogue humanitaire (CDH). Spécialiste des conflits en Afrique du Nord, Thornton a rejoint le CDH en 2011 et avait en charge les dossiers nord-africains de 2013 à 2018, précise la même source. Le 1er juin à Rabat, le gouvernement britannique a officiellement soutenu le plan d'autonomie marocain pour le Sahara, comme l'a annoncé le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, après une rencontre avec son homologue marocain, Nasser Bourita. La France et le Royaume-Uni collaborent étroitement avec le Département d'Etat américain, sous la direction de Marco Rubio, pour finaliser un projet de résolution qui sera soumis au Conseil de sécurité, probablement le 30 octobre. Selon Africa Intelligence, l'administration Trump hésite encore entre prolonger d'un an le mandat de la MINURSO, comme le recommande le secrétaire général de l'ONU, ou réorienter la mission vers un rôle strictement stabilisateur. L'Algérie intensifie ses efforts auprès de la Russie Bien que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni soutiennent le Maroc, cela ne garantit pas l'adoption d'une résolution mettant fin à l'option du référendum et retirant le dossier de la 4e Commission de l'ONU. La position de la Russie reste déterminante, puisqu'un veto russe pourrait compromettre les efforts de Rabat et de ses alliés. «La proximité de Moscou avec Alger pourrait jouer en défaveur du Maroc», estime le média francophone. Récemment, l'Algérie a intensifié ses démarches pour s'assurer du soutien russe. En marge de la 80e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a rencontré son homologue russe, Sergueï Lavrov. Par ailleurs, le général Said Chengriha a accueilli à Alger une délégation russe dirigée par Dimitry Shugaev, directeur du Service fédéral pour la coopération militaire. En parallèle, l'Algérie mise sur la nouvelle loi minière permettant aux investisseurs étrangers de détenir jusqu'à 80 % des parts dans des projets miniers. Le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, s'est entretenu le 8 septembre à Alger avec Roman Marchavin, vice-ministre russe de l'Energie. Dix jours après, Arkab a reçu une délégation du groupe public russe «Almaz Oil Services» venue à Alger pour établir des partenariats avec des entreprises énergétiques algériennes telles que Sonatrach, Sonelgaz et Manadjim El Djazair.