Cyril Ramaphosa a présidé hier une réunion de l'ANC, son parti politique. Le président sud-africain a profité de cette occasion pour exprimer, pour la première fois, son point de vue sur l'adoption, le 31 octobre, de la résolution 2797 par le Conseil de sécurité de l'ONU concernant le Sahara occidental. «Nous devons nous inquiéter du fait que la lutte du peuple du Sahara occidental pour l'autodétermination ait été compromise par la récente résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a fermement soutenu le plan d'autonomie du Maroc comme étant la "solution la plus réalisable", s'éloignant ainsi des positions antérieures de l'ONU portant sur un référendum d'autodétermination», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Cette déclaration contraste avec celle de l'Algérie. En effet, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s'est réjoui, le 2 novembre, que le Maroc n'ait pas réussi à imposer ses positions aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, un point de vue qu'il a réitéré dans la presse algérienne. Il convient de rappeler que l'Afrique du Sud avait exprimé, dès le 1er novembre, bien avant Alger, sa «déception» face à l'approbation de la résolution 2797, jugeant qu'elle «privilégie exclusivement le plan marocain pour les négociations, ignorant ainsi l'autodétermination et les propositions sahraouies». Depuis 2004, l'Afrique du Sud reconnaît la «république sahraouie» et soutient activement le Polisario sur les scènes africaines et internationales.