Le Fonds Monétaire International a publié sa dernière évaluation de la situation économique des pays du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord, de l'Afghanistan et du Pakistan. D'après ce rapport, la croissance du PIB au Maroc sera de 5,1% en 2013. Dans l'ensemble, les pays MENA s'appuient sur une croissance «instable» selon le FMI. La croissance du PIB au Maroc sera de 5,1% en 2013 et pourrait passer à 3,8% l'année prochaine. C'est ce qui ressort de la dernière évaluation de la situation économique des pays du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord, de l'Afghanistan et du Pakistan. Selon ce rapport du FMI, «les perspectives économiques régionales des pays de la région MENA se sont assombries». Malgré une prévision de croissance majoritairement positive pour 2013, la région MENA reste dans «une zone de turbulences», indique-t-il. Selon le FMI, les pays importateurs de pétrole, notamment l'Egypte, la Jordanie, le Liban, la Tunisie et le Maroc paient le prix des imbroglios politiques, des difficultés sociales et du conflit en Syrie. Dans quasiment toute la région, le FMI table sur un repli de la croissance du PIB par rapport à 2012. Le PIB connaitra une contraction de 5,1% en Libye cette année et de 1,5% en Iran. Il va croitre de 3,1%, en Algérie, 3% en Tunisie, 3,3% en Jordanie, 1,8% en Egypte et 1,5% au Liban. Ces taux de croissance pour l'année 2013 restent néanmoins tous inférieurs aux taux enregistrés en 2012, exceptés en Jordanie, au Liban et au Maroc, précise le rapport. Le retard des réformes bloque les investissements A en croire ledit rapport, le rétablissement économique dans les pays importateurs de pétrole, comme le Maroc, a encore une fois été retardé. Les questions de sécurité, l'incertitude politique et les retards de réformes continuent de bloquer un rétablissement des investissements dans ces pays. Aussi, la situation de la Syrie et de l'Egypte ont pesé sur l'économie dans beaucoup de pays de la région MENA. Toutefois, le rapport dénote des signes naissants d'amélioration dans les domaines du tourisme, des exportations et l'investissement direct étranger, comme c'est le cas au Maroc. Pour rappel, le royaume a connu une année 2013 remarquable sur ces trois domaines. Il est en tête au Maghreb au niveau des IDE, la deuxième destination africaine derrière l'Egypte. En plus son solde commercial a connu une belle amélioration malgré la baisse de ses exportations. Le Fonds prône des politiques «audacieuses» Dans l'ensemble de la région, la croissance du PIB devrait s'établir aux alentours de 3%, un taux en dessous du niveau attendu pour réduire le chômage et améliorer le niveau de vie. Le FMI donne également des pistes au pays de la région pour parer au «fléchissement de la croissance», en mettant en pace de «mesures audacieuses nécessaires». Le directeur du département du Moyen-Orient du FMI, Masood Ahmed, conseille aux pays importateurs de pétrole de se recentrer sur des actions prioritaires telles que «la création d'emplois», «l'assainissement des finances publiques» et le lancement sans délai d'un «ambitieux programme de réformes structurelles».
